Les initiatives citoyennes se multiplient dans la wilaya de Bejaia pour défendre les libertés collectivités et les droits de réunion et de manifestation pacifiques.
Après les grandes mobilisations réussies menées pendant l’été par la société civiles et les acteurs politiques locaux pour casser les interdictions des activités du Café littéraire d’Aokas, à l’Est de Bejaia, une autre initiative similaire vient de voir le jour à la ville de Bejaia, cette fois-ci. Son objectif : Briser l’embargo imposé par l’administration locale sur les activités de la structure locale de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), l’aile Hocine Zehouane et réclamer, au passage, l’instauration du régime déclaratif et la suppression de celui des autorisations imposé par les autorités ainsi que l’ouverture, sans restrictions, des établissements culturels aux citoyens et organisations désirant mener des activités.
Réunis mardi au siège du Centre d’information et de documentation sur les droits de l’homme (CDDH), les initiateurs de cette action, ont lancé un appel aux mouvements associatif, aux partis politiques et aussi aux syndicalistes pour faire cause commune en répondant à l’appel au rassemblement populaire qui aura lieu le 5 octobre prochain devant le siège de la wilaya de Bejaia. « Partis, syndicats, associations, étudiants, artistes, intellectuels et scientifiques, ainsi que citoyens anonymes, tous sont interpellés pour la lutte pour la conquête de nos droits et libertés », peut-on lire dans l’appel diffusé jeudi. « Les auteurs de cette déclaration lancent un appel à toute la population pour participer à une grande action de protestation qui se traduira par un rassemblement populaire devant la wilaya le 05 octobre 2017 à 11h00 et qui sera couronné par une université populaire à la place Saïd Mekbel l’après -midi, à partir de 14h00 », indique le document.
Pour rappel, la demande d’autorisation formulée par la structure locale de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), pour l’organisation de son université d’été du 5 au 8 octobre dans un établissement privé de Souk-El-Ténine a eu un avis défavorable de la daïra de la même localité. Dans sa réponse, l’administration locale n’a voulu préciser le motif du refus.
Pas moins de 13 entités, entre organisations de la société civile, partis politiques et syndicats ont signé l’appel. Il s’agit : de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), du Comité de solidarité avec les travailleurs (CST), du Café littéraire de Bejaia ( CLB), du Café littéraire d’Aokas ( CLA), de la Coordination du SNAPAP de Bejaia ( SNAPAP), du Parti socialiste des travailleurs ( PST), de l’Union Démocratique et Sociale, bureau de Bejaia ( UDS), du Forum Socialiste ( FS), de l’Initiative citoyenne Bejaia (ICB), du Rassemblement pour la Kabylie ( RPK ), et du Comité de défense et de sauvegarde des libertés ( CDSL). A ces derniers s’ajoute le Collectif de la société civile ( CSC) et la Radio Gouraya ( RG).