Des pêcheurs activant sur les côtes de la corniche oranaise ne cessent de signaler, depuis quelques jours, la découverte de mérous morts sur les plages d’Ain el Turck et Bousfer, a révélé jeudi à l’APS le secrétaire général de l’association écologique Barbarous.
La découverte d’une trentaine de mérous morts a été signalée jusqu’à présent à l’association. Celle-ci a récupéré un échantillon de ces poissons morts de « manière suspecte » pour les faire analyser par un laboratoire spécialisé dans les sciences de la mer au niveau de l’université d’Oran, a précisé Amine Chakouri.
« La mort des mérous, jugés comme baromètre de la salubrité de la mer, est inquiétante », s’est alarmé M. Chakouri. Contacté par l’APS, le directeur général de la pêche, Taha Hamouche, a indiqué que des scientifiques du laboratoire spécialisé dans l’analyse des poissons et leur milieu seront dépêchés à Oran pour tenter de déterminer les causes de la mort de ces poissons.
Pour le directeur général de la pêche comme pour le SG de l’association Barbarous, il est prématuré d’avancer pour le moment une quelconque cause de la mort de ces poissons. Celle-ci peut avoir de multiples raisons comme la pollution ou une épidémie virale.
Le même phénomène a été observé au Golfe d’Annaba en 2012, avec la découverte de centaines de mérous morts sur la plage de Draoueche. Le rapport de l’analyse biomoléculaire avait confirmé la thèse de la maladie virale, rappelle-t-on.
Par ailleurs, Amine Chakouri a tiré la sonnette d’alarme sur les risques de voir des pêcheurs peu scrupuleux mettre en vente des mérous retrouvés morts ou pêchés mourants près de la surface. Ceci peut constituer un danger réel sur la santé du consommateur, a-t-il mis en garde.
APS