Ce mégaprojet, a expliqué le ministre algérien de l’Energie à l’ouverture du forum algéro-américain sur l’énergie à Houston, inclura une composante énergétique (réalisation de centrales électriques) et une composante industrielle (fabrication locale des équipements et matériels destinés à ces unités).
Le ministre de l’Energie, Nourredine Boutarfa a annoncé mercredi à Houston (Texas) le lancement prochain d’un appel d’offres national et international pour la réalisation d’une capacité de 4.000 MW en énergie d’origine solaire de type photovoltaïque.
L’appel d’offre est en cours de finalisation, a-t-il déclaré à l’ouverture du forum algéro-américain sur l’énergie qui se tient à Houston.
Ce méga projet inclura une composante énergétique consistant à réaliser des centrales électriques et une autre composante industrielle dédiée à la fabrication locale des équipements et matériels destinés à ces unités, a-t-il fait savoir. Il a souligné que les retombées attendues du programme des énergies renouvelables sont importantes en termes de création d’emplois, d’industrialisation, de développement technologique et d’acquisition de savoir-faire, contribuant ainsi au développement socio-économique du pays.
‘‘Le tournant de la diversification, nous l’engageons dans la perspective du développement durable. Un important plan national de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique est en cours d’exécution. Il vise la mise en service de près de 22.000 MW en énergie verte à l’horizon 2035-2040, a expliqué le ministre aux dirigeants des entreprises américaines présents à cette rencontre.
M. Boutarfa est revenu au cours de son intervention sur les différents programmes d’investissement de son secteur notamment dans l’exploration et la pétrochimie, en précisant que le programme à moyen terme de développement des gisements, prévoit une forte croissance de plus de 80 % par rapport à 2015.
Cet effort, conjugué aux nouvelles technologies d’optimisation de l’exploitation, permettra d’augmenter la production à un rythme moyen de 5% par an d’ici 2020, à près de 241 millions de TEP.
La relance de la pétrochimie à travers un programme ambitieux d’environ 15 milliards de dollars vise essentiellement à satisfaire le marché national en produits pétrochimiques, à développer des PME en aval et à valoriser au mieux la transformation des hydrocarbures tant liquides que gazeux afin de maximiser la valeur ajoutée.
Tous ces projets, parmi d’autres encore, vont mobiliser un montant d’investissement de 74 Milliards de dollars sur la période 2016-2020 pour les hydrocarbures dont 42 milliards dédiés au développement et à l’exploitation des gisements.
Le montant alloué au développement des moyens de production et infrastructures de transport et distribution de l’électricité et du gaz est estimé à 26 milliards de dollars à moyen terme, selon les chiffres fournis par le ministre. En tout le secteur compte investir 100 milliards de dollars d’ici 2020, soit un niveau très important vu la taille de l’économie algérienne, a relevé M. Boutarfa.
Pour y parvenir, ‘‘le partenariat avec les compagnies étrangères s’avère nécessaire’‘, a-t-il dit en soulignant que le gouvernement s’activait à mettre en place le cadre et les moyens adéquats pour attirer les investisseurs étrangers et promouvoir le transfert technologique à travers une association soit avec la société nationale Sonatrach soit avec des entreprises publiques ou privées algériennes.
Le gouvernement s’affaire aussi à mettre en place de meilleures conditions de réussite à travers la révision de la loi sur les hydrocarbures et la récente loi sur l’investissement, a enchaîné le ministre.
En évoquant les nouvelles dispositions de la loi sur les hydrocarbures, il a expliqué qu’elles portaient, entres autres, sur des incitations fiscales pour encourager les activités liées au pétrole et au gaz non conventionnels, les petits champs, les gisements dans les zones sous explorées, y compris l’offshore, mais aussi les champs à géologie complexe et ceux qui manquent d’infrastructures.
La loi sur les hydrocarbures prévoit également une nouvelle méthode de détermination du taux d’imposition qui repose désormais sur la rentabilité d’un projet plutôt que sur ses revenus ce qui permet aux investisseurs d’avoir un retour sur investissement à la hauteur du risque encouru.