De nouvelles méthodes d’analyses des produits alimentaires sensibles et de large consommation, conformes aux normes internationales les plus récentes en la matière, ont été adopté par le ministère du Commerce a indiqué un responsable de ce département.
Au total, 72 méthodes d’analyses de l’Organisation internationale de normalisation (ISO) relatives aux produits alimentaires en majorité ont été officialisées par des arrêtés ministériels dont 67 ont déjà été publiés, tels ceux portant sur la détermination du PH (acidité) des denrées alimentaires en conserve, alors que les 5 autres le seront prochainement, selon le directeur des laboratoires d’essais et d’analyses de la qualité au ministère, Ramdane Bousnadji, cité par l’agence APS.
Selon le même responsable, le développement enregistré dans l’industrie agroalimentaire locale s’est traduit par la mise sur le marché d’une grande diversité de produits.
Produits de qualité douteuse et risques pour la santé
Or, poursuit-il, « si un grand nombre de ces produits répond aux normes réglementaires, il n’est pas exclu de rencontrer des produits de qualité douteuse ou présentant un éventuel risque pour la santé du consommateur ».
A ce propos, il relève que la falsification d’un aliment ou d’une boisson peut prendre plusieurs formes: contamination par des agents extérieurs, non-conformité avec la composition réglementaire, ou contrefaçon du procédé de fabrication.
Les services de contrôle doivent renforcer et moderniser l’outil analytique
De ce fait, ajoute-t-il, les services de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes sont confrontés à des problématiques différentes et doivent, en conséquence, adapter leurs outils et prendre en charge ces différents aspects de contrôle.
Ils sont également amenés à renforcer et à moderniser l’outil analytique à différents échelons: instruments de mesure, moyens de prélèvements, méthodes d’analyses.
De ce fait, l’élargissement de l’utilisation de ces procédures analytiques (méthodes d’analyses) à l’ensemble des laboratoires d’analyse de prestation de services ou d’autocontrôle contribue à l’amélioration de la qualité des produits à travers la fiabilité et la crédibilité de leurs résultats d’analyses, avance M. Bousnadji.
Jusqu’à présent, ces méthodes officielles, qui servent à vérifier les spécifications techniques des produits, sont utilisées dans l’analyse des laits et produits laitiers, des viandes et produits carnés, des corps gras d’origines animales et végétales, des céréales et produits dérivés, des eaux minérales et d’autres produits non alimentaires.
« Nous devons travailler sur les normes et standards internationaux, d’autant plus que nous allons à l’OMC. C’est une obligation, et là nous sommes au même diapason que dans les pays développés » en matière de normes, soutient-il.
Au niveau africain, l’Algérie est « bien avancée dans l’officialisation des méthodes techniques à travers le journal officiel, ce qui lui donne une valeur réglementaire importante lors des opérations d’exportations ou de litiges », fait-il valoir.
Selon lui, c’est grâce à l’utilisation de ces méthodes d’analyses internationales et, donc, fiables que des opérations d’exportations de produits algériens ont pu être conclues.