Moins d’un quart du montant des loyers ont été perçus par les OPGI. Loin du «ratio admis» s’alarme le Directeur général du logement dans une note, datée du 2 aout, aux DG des OPGI.
En dépit des mécanismes mis en œuvres pour améliorer le taux du recouvrement des loyers des OPGI, celui-ci n’a pas dépassé 24,05% du montant total au premier semestre 2017. L’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) n’arrive pas à recouvrer ses créances auprès des locataires.
Les résultats obtenus qui sont au deçà du ratio admis » souligne le Directeur général de logement qui a appelé à des mesures urgentes pour « une meilleure récupération des loyers à l’effet d’améliorer la trésorerie des offices » leur permettant dans un court terme « de faire face aux charges d’exploitation » (masse salariale, entretient courant du par immobilier, grosses réparations, autres dépenses de fonction.).
Le directeur général du logement demande à ce que la tâche du recouvrement soit confier aux directeur adjoint ou chef du département gestion et maintenance du patrimoine. « L’évaluation des cadres concernés et la composante variable brute relative à ce critère sera prise en considération à hauteur des résultats obtenus », précise-t-il.
« Montrer de la fermeté »
Le Directeur général du logement appelle à cibler des « cas récalcitrants en nombre réduit pour sévir à travers éventuellement une expulsion pour montrer un exemple de fermeté ». Mais, prévient-il avec prudence, une telle opération ne doit être engagée qu’après concertation de l’autorité locale. « En tout cas de cause, elle ne peut être engagée qu’après la rentrée sociale de l’année en cours », conclue-t-on.
Il est à noter que la cession des biens de l’État, notamment par le biais des OPGI, ne semble pas vouloir connaître son épilogue, et cela malgré l’arsenal juridique mis en place dans le but d’inciter les citoyens ne disposant pas d’actes de propriété à régulariser leur situation. Les dispositions concernent les logements attribués avant le 1er janvier 2004.
Abdelmadjid Tebboune actuel, actuel Premier ministre et ex-ministre de l’Habitat avait indiqué, il y a deux ans, que les «blocages» constatés dans la cession des biens de l’État depuis 2003, (seulement 20% des 600.000 logements, soit près de 128.000, ayant fait l’objet d’une vente), sont dus au fait que les prix étaient «très élevés» (18.000 dinars le mètre carré) ainsi qu’à la lourdeur de la procédure de cession.
Selon lui, les prix de cession des logements ont été revus à la baisse pour atteindre seulement 12.000 dinars le mètre carré, compte tenu de la zone où les habitations sont situées. L’acquéreur pourra bénéficier d’abattements, les sommes payées sous forme de loyer étant déduites du prix d’achat du logement.