L’ex-ministre de l’Energie a critiqué, entre autres, le recours au financement non conventionnel, qu’il considère comme générateur d’inflation.
Ahmed Ouyahia, le Premier-ministre, a commenté samedi les récentes prises de position de Chakib Khelil sur l’état de l’économie de l’Algérie. Lors d’une conférence de presse, une question lui a été posée sur l’intervention de l’ancien ministre de l’Energie.
Ce dernier ayant critiqué la politique d’Ahmed Ouyahia mettant en doute la capacité du gouvernement à proposer une stratégie de sortie de crise. Ouyahia commence par dire qu’il n’a pas l’intention de répondre aux commentaires de 40 millions d’Algériens, considérant Chakib Khelil comme un citoyen parmi d’autres. Il lu demande d’assumer ses propos le rendant seul responsable de ce qu’il dit.
Néanmoins, Ouyhia pense que l’ancien ministre manque de reconnaissance à l’égard de celui qui l’avait défendu. Chakib Khelil ayant fait l’objet de graves accusations de corruption dans les scandales Sonatrach 1 et 2, Ouyahia était monté au créneau pour souligner son intégrité allant même jusqu’à dire que la justice était instrumentalisé dans ce dossier.
« Je l’ai défendu comme personne d’autre ne l’a fait », a souligné Ahmed Ouyahia visiblement déçu par cette sortie inattendue d’un ancien ministre qui plus est, un proche du président.
Le Premier ministre avait déjà dit qu’il n’avait pas de craintes sur l’état des finances de l’Algérie comme le prouve, a-t-il dit, la balance des paiements. C’était lors de la tripartite de décembre dernier.
« Le bond qualitatif est que nous nous rencontrions au siège de l’UGTA et que nous discutions du partenariat entre les secteurs économiques public, privé et mixte sans aucun complexe. C’est une avancée importante et une réponse à certains discours politiques qui, malgré tous notre respect, veulent la stagnation de l’économie algérienne et que celle-ci subisse le même sort que le Titanic par temps d’orage », avait déclaré le Premier ministre.
C’était une réponse implicite à l’adresse de l’ancien ministre de l’Énergie. Chakib Khelil avait prévenu contre la «fonte» plus vite que prévu des réserves de change et considérait la stratégie du gouvernement pour réduire le déficit comme inadaptée à la situation que traverse le pays. L’ex-ministre de l’Energie a aussi critiqué le recours au financement non conventionnel, qu’il considère comme générateur d’inflation.