L’ancien ministre algérien du Trésor rappelle qu’il n’est pas résident fiscal en Algérie et que de ce point de vue, il ne peut être accusé de ce dont ils sont accusés, eux : la violation de la réglementation sur les changes par la détention de devises à l’étranger, la dissimulation de revenus et l’évasion fiscale.
Mis en cause par le journal Le Monde dans le scandale appelé « Panama Papers », l’ancien ministre algérien du Trésor, Ali Benouari, a énergiquement réagi sur sa page Facebook menaçant le journal français de poursuites judiciaires pour diffamation s’il ne lui présente pas d’excuses publiques.
Selon Ali Benouari, Le Monde est parti « d’une information brute et sans signification particulière » pour affirmer que sa société, Beroll Group SA, enregistrée aux îles Vierges britanniques, a eu pour but de masquer la cession, au profit de Khalifa Bank, des actions qu’il détenait dans le capital de la banque Société Générale Algérie (SGA) ». Surtout, il lui reproche d’« oser affirmer » qu’il ne voulait pas que cette cession se sache.
Sans démentir qu’il a effectivement créé Beroll Group SA immatriculé dans un paradis fiscal avec l’aide du cabinet panaméen Mosscak Fonseca, l’ancien ministre algérien accuse Le Monde de construire « autour d’un fait brut, un scénario quasi-rocambolesque, dont les soubassements politiques sont d’une évidente clarté ». Il estime que son cas est différent de celui d’autres dirigeants politiques algériens « justement épinglés par les Panama Papers ». Il rappelle qu’il n’est pas résident fiscal en Algérie, qu’il paie ses impôts en Suisse et que de ce point de vue, il ne peut être accusé de ce dont ils sont accusés, à savoir la violation de la réglementation sur les changes par la détention de devises à l’étranger, la dissimulation de revenus et l’évasion fiscale, « sans compter le délit qui va avec, qui touche à l’origine frauduleuse de ces revenus ».
Ali Benouari se montre certain que le but poursuivi derrière la publication de ces révélations est de l’atteindre en tant que « pourfendeur de la corruption » en Algérie, et ce, en le confondant sciemment avec les vrais corrompus qu’il n’a cessé, affirme-t-il, de combattre : « Mêler le vrai et le faux semble avoir inspiré ceux qui, derrière le journal Le Monde, cherchent à faire taire une voix qui n’a cessé de dénoncer la corruption depuis une certaine année 1991. »
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