L’Algérie a perdu 70% de ses recettes pétrolières depuis 2014 mais « nous avons tenu et nous tiendrons » a affirmé Abdelmalek Sellal qui a exclu le recours à l’endettement extérieur.
Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a évoqué, jeudi lors d’une conférence de presse à Alger, la situation financière externe du pays, qui reste assez solide selon lui.
« Depuis juillet 2014, nous avons perdu plus de 70% de nos recettes pétrolières mais nous avons tenu et nous tiendrons. Tous nos équilibres macro-économiques sont (aujourd’hui) au vert. Nous avons fait preuve d’une gestion assez rigoureuse de nos moyens financiers, laquelle gestion nous permet de diversifier de plus en plus notre économie », s’est-il réjoui.
Il a, encore une fois, écarté tout recours du pays à l’endettement extérieur pour assurer ses engagements budgétaires. « Nous restons un pays presque totalement désendetté, le peu de dettes qui existe est d’ailleurs le fait du secteur privé. Nous n’allons pas nous endetter parce que nous avons vécu les années 1990 ou nous avons été obligés, par le FMI, d’aller à l’ajustement (structurel) qui a engendré la fermetures d’entreprises, le chômage, des résurrections de l’intégrisme islamiste et du terrorisme », a-t-il soutenu.
« On ne retombera plus jamais dans cette situation », a insisté M. Sellal. En revanche, l’Algérie prend le maximum de précautions dans le domaine économique pour se prémunir contre les effets de la chute des prix du pétrole, d’où l’instauration, à titre d’exemple, du régime des licences d’importation.
Interrogé à ce propos sur un éventuel impact négatif du régime des licences d’importation sur l’Accord d’association avec l’Union européenne, M. Sellal a réaffirmé que l’introduction de ces licences était dictée par l’obligation de revoir à la baisse les importations du pays pour résister au choc pétrolier.
« L’objectif de ces licences n’est pas d’arrêter les importations (…). Nous sommes dans l’obligation de restreindre certaines importations », a dit le Premier ministre.
APS