La délivrance des licences d’importation de voitures aux concessionnaires automobiles n’est pas pour demain. Le gouvernement ne compte pas à proche ou à moyen termes, autoriser les concessionnaires automobiles à reprendre l’activité d’importation des véhicules neufs, c’est ce qui fait savoir, en demi-mot, le Premier ministre M. Aïmene Benabderrahmane en répondant jeudi aux interrogations des députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) sur la Déclaration de politique générale du Gouvernement.
Le Premier ministre, a affirmé que le Gouvernement œuvrait à trouver « des solutions radicales » au dossier de l’importation des véhicules, faisant état de « négociations avancées » qui verront bientôt le jour avec des constructeurs internationaux désirant investir en Algérie. Une réponse qui signifie que le déblocage de l’importation des véhicules par les concessionnaires n’est pas inscrit à l’ordre de jour du gouvernement. Autrement dit, les concessionnaires ne vont pas importer de voitures en 2023.
« Le Gouvernement est sur le point de finaliser l’élaboration d’une nouvelle stratégie visant à trouver des solutions radicales au dossier de l’automobile en vue de prendre en charge les dysfonctionnements enregistrés dans cette filière importante ayant conduire à la saignée des devises sans véritable impact sur le développement de cette filière », a fait savoir le Premier ministre.
Il a rappelé, dans ce sens, les chiffres « astronomiques » enregistrés en 2012 et 2013 où la facture d’importation de véhicules avait atteint respectivement 7,6 et 7,3 mds USD, en sus de 5,7 mds USD en 2014.
Le Gouvernement a dû « prendre toutes les précautions pour éviter que ce scénario se répète », a indiqué M. Benabderrahmane.
Le nouveau cadre, poursuit le Premier ministre, permettra de « traiter une question tout aussi importante, à savoir la protection des droits du consommateur », a-t-il mis en avant, relevant plusieurs dysfonctionnements enregistrés dans le passé.
Le Premier ministre a affirmé que l’orientation vers la construction automobile « s’appuie essentiellement sur l’encouragement des constructeurs automobiles mondiaux à investir dans le pays à la faveur des nouveaux avantages et des incitations contenus dans la nouvelle loi sur l’investissement » à même de « drainer des marques mondiales de renom dans ce domaine ».
Le Premier ministre a rappelé que « les négociations engagées avec des constructeurs automobiles internationaux sont au stade avancé après qu’ils ont exprimé leur désir d’investir dans notre pays pour établir une véritable industrie automobile mutuellement bénéfique à toutes les parties et ce au vu de l’importance du marché national, d’une part et les postes d’emploi à créer ».
« Les négociations sont à un stade très avancé et seront finalisées courant novembre », a-t-il annoncé, affirmant que « cette fois nous sommes sur la bonne voie ».