Le confit social qui oppose les médecins résidents aux autorités publiques prend une tournure dramatique. Selon le Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA), plus de 800 médecins résidents ont été soient exclus ou suspendus de leurs postes au cours de ces derniers jours.
« En raison de leur détermination à poursuivre leur grève, plus 800 médecins résidents ont été soient exclus ou suspendus de leurs postes », indique un communiqué du syndicat posté jeudi soir, sur facebook.
En plus des suspensions et des exclusions, CAMRA affirme que les salaires des médecins résidents sont toujours gelés depuis six mois. Une mesure qui plonge cette catégorie dans la précarité et le besoin. Une situation dramatique qui n’inquiète pas, selon la même source, les pouvoirs publics qui continuent d’observer le silence. Les médias nationaux ont eu aussi leur part des critiques de l’organisation des médecins résidents qui estiment que ces derniers n’assument plus leur rôle informatif dans l’affaire actuelle.
Notons que dans un communiqué diffusé le même jour, CAMRA avait annoncé sa décision de suspendre les gardes pour protester les sanctions prises à l’égard des médecins résidents dans quelques structures hospitalo-universitaires du pays ainsi que « le chantage » exercé sur certains futurs médecins spécialistes pour qu’ils arrêtent leur grève.
Pour rappel, le ministre de la Santé, de la Population et la Réforme hospitalière Mokhtar Hesbellaoui a refusé jeudi, dernier, de répondre aux questions des journalistes sur l’affaire des médecins résidents posées en marge des questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN). Un refus qui laisse penser que les pouvoirs n’ont pas l’intention, d’au moins, l’heure actuelle de donner une suite favorable aux doléances des médecins résidents qui mènent, rappelons-le, une grève illimitée depuis plus de six mois.