Pour le Cnapest, c’est la première fois après le décret ministériel 2427 du 11/05/1993 que le ministère de l’Education ne paie pas la prime de rendement. Il affirme que celui-ci « se trouvera face à une situation délicate, dans l’organisation de ses examens de fin d’année, dont la réussite repose sur l’implication volontaire du personnel ».
Le ministère de l’Education nationale a ordonné des prélèvements sur les salaires des enseignants qui étaient en grève du 16 février au 19 mars derniers. Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPEST), qui a déclenché cette grève, dénonce cette décision « contraire au règlement », rapporte ce dimanche le quotidien Reporters.
« Malgré ce recours illégal du ministère de l’Education nationale à l’application du l’instruction 39/2015 datant du 08/03/2015, qui fixe les conditions de l’évaluation du rendement du personnel de l’Education, cette décision n’a pas affecté les enseignants grévistes, qui considèrent ces prélèvements sur leurs salaires comme une taxe à payer pour la concrétisation de leur plate-forme de revendications », a indiqué le syndicat.
Selon le Cnapest, c’est la première fois dans le secteur de l’éducation après le décret ministériel 2427 du 11/05/1993 que la tutelle ne paie pas la prime de rendement, estimée à 9.000 Da, suite aux absences cumulées lors de cette grève.
Le Cnapest a alerté Mme. Nouria Benghebrit, ministre de l’Education, que ces « pratiques » finiront par « envenimer la situation de l’école algérienne ». Une conjoncture « déjà compliquée », à quelques semaines du début des épreuves de fin d’année pour les trois cycles de l’Education.
Le syndicat a aussi affirmé que la tutelle « se trouvera face à une situation délicate, dans l’organisation de ses examens de fin d’année, dont la réussite repose sur l’implication volontaire du personnel de l’éducation », rapporte le quotidien Reporters.
Cette prime est octroyée par les responsables des établissements scolaires, puisque le ministère de l’Education leur a accordé cette prérogative. Elle est évaluée sur les heures supplémentaires et l’effort personnel de l’enseignant.
La mise en place de la commission chargée de la révision du statut particulier du personnel de l’Education a, par ailleurs, été reportée pour la deuxième fois cette semaine. Prévue pour aujourd’hui, la mise en place de cette commission a buté sur un différend entre le ministère et les syndicats.
Pour rappel, ce groupe aura pour mission de modifier le statut particulier du personnel de l’éducation.