Par ces critiques, formulées dimanche lors d’une visite dans la wilaya d’Annaba, le ministre de l’Agriculture cible implicitement la Banque de l’agriculture et du développement rural. Les agriculteurs hésitent à contracter des prêts par manque d’information ou de peur de la complexité des procédures.
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural Abdelouahab Nouri a critiqué, dimanche à Annaba, l’insuffisante implication des banques dans le financement des projets dans le secteur de l’agriculture. « Les banques ne s’impliquent pas comme attendu dans le développement du secteur de l’agriculture » , a estimé le ministre s’interrogeant sur la faisabilité du dispositif d’accompagnement de l’Etat des investisseurs potentiels.
Ces critiques ciblent implicitement la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR ). Elles ont été formulées lors d’une visite de travail et d’inspection qui a conduit Abdelouahab Nouri dans plusieurs communes de la wilaya d’Annaba, où il a donné le coup d’envoi symbolique du démarrage de la campagne moissons-battages.
340 crédits RFIG totalisant plus 153 millions de dinars ont été accordés aux exploitants agricoles à Annaba. Ce montant constitue une performance par rapport aux années précédentes. En effet, les agriculteurs hésitent à contracter des prêts auprès des banques, soit par manque d’information , soit à cause de leur peur de la bureaucratie. Cette situation a suscité des interrogations du ministre de l’Agriculture qui a prévu une rencontre régionale dans ce cadre pour débattre les problèmes liés au financement des projets d’investissement dans l’agriculture.
Lors d’une visite similaire la veille à Guelma, Abdelouahab Nouri s’était montré satisfait des performances du secteur agricoles dans cette wilaya qui table cette année sur une récolte de plus de 2 millions de quintaux de céréales.