Le journaliste, Abdelkrim Djillali est décédé ce lundi matin à l’age de 61 ans à Alger, des suites d’une longue maladie, a-t-on appris auprès de ses proches.
Ancien journaliste à Algérie-Actualités où il écrivait notamment dans la rubrique culturelle, le défunt a dirigé cet hebdomadaire avant d’intégrer le quotidien Le Siècle et enfin rejoindre la télévision algérienne en qualité de conseiller, dernier poste depuis lequel il a fait valoir ses droits à la retraite.
Abdelkrim Djillali, « Krimo » pour toutes les générations de journalistes qui l’ont côtoyés, était un homme bon et un journaliste généreux. Il était, aussi, un patriote. Un homme intègre. Krimo n’économisait aucun effort à inculquer son « art » aux jeunes qui intégraient le métier.
La jeune rédaction du Siècle, journal qui a disparu en Novembre 2000, avec tous les jeunes journalistes qu’il a recruté et encadré se souviendra de lui comme de ce rédacteur en chef qui leur a appris l’amour de ce métier. Il leur a appris comment rédiger une information, comment « planter leur caméra et tourner » sans jamais occulter un plan et comment se préserver des bulles qui les isolerait de la société. Ils garderont de lui son shangai bleu et son « mayahkiwelekch lazem tchouf » (on ne te raconte pas, il faut que tu vérifies par tes yeux) comme première règle de base de leur métier.
Krimo Djilali, n’était pas qu’un reporter. Il était aussi auteur. Il avait à son actif trois livres dont « Le temps des patriotes » et « Les chercheurs du désert ». Le défunt avait aussi le promoteur, en 2005 d’une grande exposition de photos rassemblant les travaux des photographes de la première heure et ceux de la nouvelle génération. Ayant contribué à l’organisation de l’année de l’Algérie en France en 2003, il était par ailleurs auteur de documentaires-témoignages sur des faits d’armes de la guerre de libération nationale.
Il sera enterré cet après-midi après la prière d’El-Asr au cimetière Garidi de Kouba à Alger.