Les trois prévenus sont accusés, rappelons-le, d’attroupement, de rébellion commise en réunion de plus de deux personnes, de provocation directe à un attroupement non armé et d’outrage avec violence faites à des fonctionnaires et institutions de l’Etat.
Les 200 avocats qui se sont constitués ce matin pour défendre le journaliste Adlène Mellah, le photographe Abdelaziz Laadjel, ainsi que l’artiste Nekrouche Adbdelhafid dont le procès se déroule aujourd’hui au tribunal de Bab El oued, ont choisi de s’attaquer aux vices de procédures lors de l’arrestation des trois accusés.
Tout d’abord, un vice de forme concernant les deux PV relatifs à l’affaire signés par une personne « non identifiée ». Les avocats signalent que « les trois prévenus n’ont pas bénéficié d’un moment de répit durant leur interrogatoire qui a duré 48 heures, ce qui est en contradiction avec l’article 52 de la loi ». Ils affirment également que Mellah n’a pas bénéficié d’une visite médicale avant son incarcération. Le même prévenu est à la prison d’El Harrach depuis le 11 décembre courant sans mandat de dépôt, selon les avocats.
Lors de son intervention le procureur a démenti ce dernier point affirmant que le mandat de dépôt existait bel et bien. La réponse de l’avocat Haboul Abdallah a été immédiate. Il a défié le procureur de présenter le document en question, se disant prêt à présenter des excuses si le document avait était réellement établi.
Les trois prévenus sont accusés, rappelons-le, d’attroupement, de rébellion commise en réunion de plus de deux personnes, de provocation directe à un attroupement non armé et d’outrage avec violence faites à des fonctionnaires et institutions de l’Etat.