Pour Mohamed Yousfi, « des points positifs sont contenus dans la loi sur la santé comme la carte sanitaire, les droits des malades et la contractualisation ».
Le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), Mohamed Yousfi, veut la fin du service civil et l’instauration de la contractualisation avec les hôpitaux « dans le but d’améliorer la prise en charge des malades ». Ces déclarations ont été faites samedi à Alger à l’ouverture lors du VII congrès SNPSSP qui intervient quelques jours après la présentation le 7 novembre dernier à l’APN du projet de loi sur la santé.
Selon lui, le projet de loi tient compte des propositions formulées lors de la réunion de juin 2014 sur ce même sujet à laquelle ont participé les syndicats. «On a l’assurance que la copie validée est la même que celle soumise à l’APN », a expliqué le responsable du syndicat.
Yousfi se fie aux assurances formulées juste avant l’ouverture du congrès par des représentants du ministère de tutelle et de l’APN. En effet, le chargé des relations avec les partenaires sociaux au ministère de la Santé, de la réforme hospitalière et de la population, Slim Belkessam, et M. Bouaddallah, président de la commission des affaires sociales de la santé de l’APN, étaient présents à l’ouverture du congrès.
«Ils ont confirmé que le texte a incorporé nos propositions », a encore ajouté Yousfi. Parmi les thèmes soulevés figure « la nécessité de l’abrogation du service civil réinstauré en 2000 pour les médecins spécialistes ». « On préfère des mesures incitatives qui vont régler le problème définitivement ce qui va abroger de fait le service civil», a-t-il mentionné.
L’activité complémentaire des médecins « doit aussi être définitivement bannie pour revenir à la situation d’avant 1997 », a revendiqué M. Yousfi. Il a aussi affirmé que « des points positifs sont contenus dans la loi sur la santé comme la carte sanitaire, les droits des malades et la contractualisation ».
Selon lui, « la loi permettra au gouvernement d’entrevoir une véritable réforme de la santé et de cesser de légiférer par décrets ».
La voie du dialogue
Le VII congrès du SNPSSP va renouveler ses instances et M. Yousfi sera probablement candidat à sa propre succession pour pouvoir être aux premières loges lorsqu’il s’agira d’appliquer les dispositions de la nouvelle loi. D’ailleurs, Slim Belkessam a indiqué que le dialogue entre le syndicat des médecins spécialistes et le ministère est basé sur la conviction que c’est la seule voie de trouver des solutions aux problèmes rencontrés.
« Le projet présenté le 7 novembre dernier a été approuvé par un Conseil des ministres et c’est un projet auquel ont participé tous les syndicats ainsi que les institutions étatiques concernées », avait-il dit pour rassurer les autres syndicats présents ce samedi. Il leur a expliqué que son souhait est que les acquis de l’ensemble des personnels soient préservés pour le bien de toute la famille de la santé.