Ces déclarations sonnent comme une réponse à une investigation publiée par Maghreb Emergent signée par l’expert financier Ferhat Ait Ali en février dernier, sous le titre « Algérie : « L’américain AIAG de l’agriculture saharienne a tout l’air d’un passager clandestin dans le partenariat », dans lesquels il aborde, à travers une investigation, ce même partenariat d’AIAG avec le groupe Lacheb et Tifra Lait.
Rachid Lacheb, président du groupe éponyme, a souligné jeudi à Alger que l’entreprise va concrétiser tous ses projets dans l’amont et l’aval agricole dont des pépinières, notamment dans l’ouest du pays, et des fermes de vaches laitières dès l’importation de ces dernières prévue en septembre.
Ces déclarations sonnent comme une réponse à une investigation publiée par Maghreb Emergent signée par l’expert financier Ferhat Ait Ali en février dernier, sous le titre « Algérie : « L’Américain AIAG de l’agriculture saharienne a tout l’air d’un passager clandestin dans le partenariat », dans lesquels il aborde, à travers une investigation, ce même partenariat d’AIAG avec le groupe Lacheb et Tifra Lait, avec 800 millions de dollars en jeu.
Les déclarations de Rachid Lacheb ont été faites lors de la cérémonie de signature à Alger de la convention de partenariat avec la CNMA couvrant 16 entreprises du groupe partenaire des Américains.
Ces entreprises sont situées dans six wilayas différentes, a indiqué le DG de la CNMA Cherif Banhabyles et elles bénéficieront ainsi de la couverture assurantielle des risques agricoles, des patrimoines et des responsabilités civiles.
En plus de la prise en charge des risques liés à la gestion des activités des agriculteurs, le contrat porte sur la mise en place conjointe d’actions de sensibilisation consacrées aux risques de production et le suivi des normes d’élevage pour aboutir à l’amélioration des rendements.
Rachid Lacheb parle d’investissements à Mostaganem, Blida et d’autres wilayas encore comme Chlef, Tipaza et El Bayadh. Ce dernier projet va démarrer en septembre prochain, a-t-il indiqué. Il évoqué des projets de pépinières et de vaches laitières ainsi que de production de pommes de terre et d’autres produits importés actuellement dont la pêche plate et le kiwi à Blida qui seront produits dès 2018.
La polémique AIAG continue
C’est donc encore une fois, le grand battage médiatique qui continue depuis des mois à propos de l’arrivée d’investisseurs américains dans de grands projets d’agriculture en Algérie, comme l’a déjà constaté l’expert financier Ferhat Ait Ali.
L’American International Agriculture Group, AIAG a signé un protocole d’accord avec le groupe Lacheb, le 8 novembre 2015, en vue d’investir en commun dans un projet agricole de grande envergure portant sur des objets divers entre Mostaganem et Brezina dans la wilaya d’El Bayadh.
« De prime abord, on peut se dire, vu l’état d’avancement assez lent des projets locaux dans l’agriculture saharienne, qu’un partenariat avec des opérateurs d’un pays, les USA, connu comme une puissance agricole de premier ordre, dotée des meilleures recherches et technologies en la matière, est le bienvenu », avait souligné l’expert financier algérien. « Or à première vérification, il s’avère que ce groupe n’a … aucune autre action commerciale à ce jour, depuis sa création, au capital social indéfini, sans aucun compte bancaire connu, ni aucune activité connue dans son domaine supposé d’activité ».
Smaïl Chikhoune, président du Conseil d’affaires algéro-américain, avait réagi à l’enquête de Maghreb Emergent sur le partenariat d’AIAG en Algérie avec le groupe Lacheb : « « Par investissement, j’entends bien l’implication du partenaire américain financièrement et technologiquement pour faire barrière définitivement à l’importation tous à azimut », avait-il écrit. « Ce type d’investissements (méga-projets) mettra définitivement fin à l’importation de la poudre de lait, des semences de la pomme de terre et des céréales. Ces projets ouvriront aussi la porte à la formation spécialisée et contribueront à l’offre d’emploi à des milliers d’algériens dans les régions les plus éloignées d’Algérie. »