Le ministre a indiqué qu’en 2017, et en dépit de la conjoncture relativement difficile, le marché algérien des assurances avait affiché un taux de croissance de 3% par rapport à 2016.
Les assurances sont un puissant levier pour développer le marché financier en Algérie, a déclaré aujourd’hui le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, à la faveur de la première rencontre réunissant les acteurs du secteur des assurances « Algerian Insurance Multaka » à Alger. Evènement organisé par l’Union des assureurs et réassureurs (UAR) et la Compagnie centrale de réassurance (CCR).
Raouya a ainsi souligné l’importance des assurances des biens et des personnes les qualifiant de levier pour le développement économique et social, signalant au passage leur « appréciable » contribution dans le financement de l’économie, laquelle est appelée à se renforcer eu égard aux potentialités du marché local et des perspectives de croissance qu’il offre.
Il a de la sorte évoqué le rôle majeur du secteur dans le développement du marché financier, grâce à ses capacités de mobilisation de l’épargne et de son placement tels les différents titres émis sur le marché financier local. Il a, à ce titre, indiqué qu’en 2017, et en dépit de la conjoncture relativement difficile, le marché algérien des assurances avait affiché un taux de croissance de 3% par rapport à 2016 contre 1,3% en 2016 par rapport à 2015.
Avec un niveau de primes d’assurance de 133,3 milliards de dinars en 2017 contre 129,6 milliards de dinars en 2016, le marché des assurances avait affiché une hausse de 4 milliards de dinars, provenant essentiellement des assurances de personnes dont la production a évolué de 2,1 milliards de dinars, a-t-il précisé.
Abderrahmane Raouya, a néanmoins affirmé que le taux de pénétration du marché des assurances national demeurait « faible », exhortant les compagnies d’assurances à diversifier leurs produits et à explorer d’autres domaines pour élargir l’activité de l’assurance en Algérie.
« Le marché national des assurances affiche un taux de pénétration de 1%. Ce taux demeure, bien évidemment, faible comparativement à des pays voisins. Il a en outre cité l’existence d’une forte marge de croissance de l’activité de l’assurance, en dehors de l’assurance automobile et de l’assurance des grands risques industriels qui dominent à hauteur de 84% l’assurance en Algérie », a encore relevé le ministre.
Selon Raouya, les assurances, respectivement, des personnes, agricoles et des catastrophes naturelles sont des segments « qui restent à développer ».
S’agissant de la rencontre « Algerian Insurance Multaka » Raouya a estimé qu’elle s’inscrivait dans le cadre de la réforme financière, axée sur le renforcement de la compétitivité et de la diversification du marché des assurances, lequel demeure ouvert avec des sociétés publiques, privées nationales, privées étrangères, et également des sociétés créées en partenariat avec de grandes compagnies internationales d’assurance.