La création d’un comité de soutien pour Hadda Hazem et la mobilisation des journalistes est un pas en avant.
L’affaire du journal arabophone Al Fajr et de sa directrice de publication, Hadda Hazem, en grève de la faim depuis lundi 13 novembre, pour exiger la levée du monopole de l’Etat sur la publicité publique, a donné lieu rassemblement de soutien, organisé aujourd’hui, à la maison de la presse Tahar Djaout où se trouve le siège du journal.
Des journalistes, des représentants des partis politiques, des citoyens, et des militants de l’organisation des droits de l’Homme ont répondu a l’appelle du Comité de soutien à Hadda Hazem. Parmi les présents, la députée du parti de l’opposition RCD, Mme Fatta Sadat, le militant et activiste Samir Belarbi et la présidente d’Amnesty International Algérie, Hassina Oussedik. Lors de ce sit-in, des journalistes et des patrons de presse ont pris la parole pour exprimer leur soutien à Mme Hazem.
Malika Abdelaziz, journaliste et membre du comité de soutien a souligné que « le comité est ouvert à toutes les bonnes volontés », ajoutant qu’il fallait être nombreux afin de pouvoir mettre « la pression (sur les autorités) et sortir avec des solutions ».
Elle a insisté sur la nécessité de la mobilisation afin de « faire barrage au chantage exercé sur les titres et sur les journalistes ». De son côté, le directeur éditorial de Maghreb Emergent, Ihsane EL Kadi, a expliqué que la fausse ouverture en faveur de la presse en Algérie arrivait à sa fin. « Il faut s’organiser et se mobiliser pour achever ce système (fausse ouverture) qui est en train de mourir. Il faut qu’on maintienne la pression sur les autorités et sur le ministre de la Communication qui doivent trouver des solutions aux problèmes de la presse algérienne», a-t-il martelé. Le directeur du quotidien El Watan, Omar Belhouchet, a expliqué qu’il existait une volonté de «casser les voix libres et indépendantes ». « Nous, les journalistes sommes des facilitateurs dans la société nous ne sommes pas subversifs ni les ennemis de l’Algérie », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, la présidente d’Amnesty International Algérie, Hassina Oussedik, a estimé que « les journalistes doivent se mobiliser pour travailler dans les meilleures conditions». Elle a considéré la mise en place d’un comité de soutien et la présence importante de journalistes au rassemblement est un pas en avant pour la presse algérienne.