L’activité commerciale a enregistré une baisse au deuxième trimestre 2016, notamment dans le commerce de l’agro-alimentaire, des combustibles ainsi que des machines et du matériel d’équipement, indique l’Office national des statistiques (ONS).
Selon une enquête-sondage d’opinion menée par l’ONS auprès de 533 entreprises commerciales (tous secteurs juridiques confondus), la plupart de ces commerçants enquêtés se plaignent de l’indisponibilité des produits, des délais d’approvisionnements qui sont longs ainsi que de la lenteur des formalités d’acquisition de marchandises.
Près de 68% des grossistes et plus de 93% des détaillants interrogés relèvent avoir enregistré des ruptures de stocks de produits, notamment pour le commerce des machines et matériels d’équipements.
En outre, près de 32% des grossistes et 73% des détaillants touchés par cette enquête se sont approvisionnés auprès du secteur privé uniquement, principalement ceux de l’agro-alimentaire, des textiles, habillement et cuirs, des machines et matériel d’équipement.
Par ailleurs, plus de 45% des grossistes et plus de 23% des détaillants se sont approvisionnés auprès des secteurs public et privé à la fois, notamment ceux de la droguerie, quincaillerie, appareil électroménager et parfumerie (DQAEMP).
Des prix plus élevés
Quant aux prix d’acquisition des produits, ils ont été jugés plus élevés, selon 57% des grossistes et près de 92% des détaillants, notamment ceux des combustibles et lubrifiants, des matières premières et demi produits, des textiles et des machines et matériels d’équipements, tandis que les prix des produits DQAEMP ont été considérés moins élevés.
Près de 81% des grossistes et 95% des détaillants enquêtés ont acheté leurs marchandises en première main, alors que près de 19% des grossistes, notamment ceux des textiles et des matières premières et demi produits, les achètent en deuxième ou troisième main.
Concernant le taux de satisfaction des commandes en produits, il est jugé supérieur à 50% par rapport aux besoins exprimés, selon près de 55% des grossistes et 80% des détaillants, notamment ceux de l’agro-alimentaire et des textiles.
Pour les prix de vente, ils ont été jugés élevés par rapport à ceux du 1er trimestre 2016, selon 91% des détaillants et 31% des grossistes, notamment pour les matières premières et demi produits, les textiles, les machines et matériels d’équipements.
En ce qui concerne la distribution, plus de 96% des détaillants interrogés et 85% des grossistes disposent de leurs propres moyens de transport, alors que plus de 21% de ces grossistes déclarent avoir rencontré des difficultés de transport, notamment ceux des machines et matériel d’équipement et des matières premières et demi produits.
Quant à l’état de la trésorerie, il est jugé « moyen » par plus de 77% des grossistes et plus de 88% des détaillants, note l’enquête qui relève que près de 84% des grossistes et près de 89% des détaillants ont recouru à des crédits bancaires, notamment les commerçants des combustibles et lubrifiants, des machines et matériel d’équipement.