Le SG de l’UNPA juge inconcevable le fait que l’Etat continue à subventionner les agriculteurs et les autres acteurs des différents filières au moment où des tonnes de production, notamment la tomate, sont jetées.
Le Secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, a avoué l’échec des politiques agricoles successives à réguler le marché des fruits et légumes.
Mais il veut sortir de cette impasse et il prévoit une rencontre dans les prochains jours avec le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, pour discuter de nombreux sujets en lien avec cette situation. C’est ce que Alioui a indiqué mardi à l’occasion de l’ouverture du Salon de l’élevage et de l’agroéquipement (Sima Sipsa).
A l’ordre du jour de la rencontre avec Ouyahia figurent notamment la nature des mesures à prendre pour encourager les investissements dans le domaine des chambres froides et la refonte de l’organisation des interprofessions.
Cette rencontre intervient dans un contexte difficile caractérisé par la hausse des prix des légumes et fruits accompagné par un constat sur le manque d’aires de stockage, d’où l’ordre du jour de la rencontre projetée.
D’ailleurs, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Kamel Chadi, présent au Salon, a estimé à 3 millions de mètres cubes la capacité de stockage que le secteur de l’agriculture et celui du commerce doivent acquérir afin de pouvoir réguler le marché et protéger aussi bien les agriculteurs que les consommateurs.
Dès à présent, Alioui juge inconcevable le fait que l’Etat continue à subventionner les agriculteurs et les autres acteurs des différents filières au moment où des tonnes de production, notamment la tomate, sont jetées.
Alioui estime que l’agriculture ne pourra jouer son rôle dans la diversification de l’économie nationale que lorsqu’elle bénéficiera elle-même d’une organisation digne des professionnels. En ce qui concerne l’investissement, Alioui est revenu sur le rôle de la finance, notamment islamique, dans la promotion de la production agricole en Algérie. Dans ce sens, il a appelé les banques publiques et privées à accompagner les agriculteurs. Mais d’autres problèmes se posent aux agriculteurs et Alioui cite le stress hydrique qui sévit dans plusieurs régions du pays.
Le SG de l’Union des paysans déplore le fait que la production agricole demeure tributaire de la pluviométrie causant le recul des récoltes comme celle des céréales.
Sur la question des concessions agricoles, Alioui a révélé que 27.000 dossiers de régularisation sont restés en suspens notamment à cause du décès des concernés ou des problèmes liés à l’administration.
Le Salon inauguré aujourd’hui à la Safex d’Alger s’étale sur 4 jours. Son organisateur, Dr Amine Bensemmane, a fait savoir que cette 17e édition drainera plus de 20.000 visiteurs professionnels. 600 exposants représentant 31 pays sont présents. Il est placé sous le thème «Enjeux pour le développement de l’Agro business intégré et inclusif : comment développer les chaînes de valeur agroalimentaires durables et compétitives».
La Tunisie est l’invitée d’honneur et mettra en lumière l’agriculture tunisienne. Ces choix sont motivés par le souci de permettre lors de rendez-vous B to B, de nouer des courants d’affaires et de rencontrer de potentiels clients, distributeurs et/ou partenaires pour investir dans l’un ou l’autre pays, pour les tunisiens en Algérie pour la partie algérienne en Tunisie.