Un impressionnant dispositif sécuritaire a été déployé dans les quatre coins de la ville de Bouira pour éviter tout dérapage.
Après trois jours de violences et de protestation, le calme est revenu aujourd’hui dans la quasi-totalité des localités de la wilaya de Bouira. À l’exception de quelques tentatives isolées de fermer l’autoroute est-ouest au niveau de la commune d’Asnam aucun incident n’a été signalé au cours de la journée de jeudi. La ville de Bouira qui a connu des heurts pendant trois jours, a retrouvé sa sérénité et son calme habituels. La plupart des commerces ont repris leurs activités. Même chose pour les administrations publiques. Seuls les établissements universitaires et quelques écoles et lycées ont été maintenus fermés pour des raisons sécuritaires, indiquent des sources locales à Maghreb Emergent.
Un impressionnant dispositif sécuritaire a été déployé dans les quatre coins de la ville pour éviter tout dérapage. La classe politique locale ainsi que les partis politiques investissement le terrain pour tenter de calmer les esprits. Les élus du RND et d’autres du FFS étaient sur le terrain depuis la journée du mercredi. Selon une source locale, l’APW de Bouira compte inviter les étudiants des deux camps impliqués dans les violences pour une séance de réconciliation. Une démarche louable qui vise à apaiser les tensions à l’intérieur de l’université de Bouira.
Par ailleurs, la wilaya de Bejaia a renoué ce jeudi, avec les manifestations. Des lycées ont investi dans plusieurs communes de la wilaya la rue pour réclamer une meilleure prise en charge de la langue et la culture amazighe. A Melbou, une grève générale a paralysé tous les établissements scolaires de la commune. Une action suivie par une manifestation des lycées. La même ambiance enregistrée dans les communes de Souk El Tenine et Aokas où des lycées ont fermé la route la nationale N°9 à la circulation.
Nous avons également appris de sources locales, que la rue a été occupée par des lycéens dans les communes de Timezrit, Semoun et Tazmalt.
De leur côté, les étudiants de l’université de Bejaia poursuivent leur grève illimitée décidée en guise de protestation à la décision des députés de la majorité de rejeter un amendement du projet de loi de finance pour l’année 2018 proposé par le Parti des travailleurs portant sur la hausse du budget alloué à la promotion de la langue amazighe.