La Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) a appelé à la prise en compte de la pénibilité dans la carrière professionnelle, lors de la révision de l’ordonnance 97-13 instituant le départ à la retraite sans condition d’âge.
« La FNTR propose de prendre en compte les travailleurs des professions pénibles dans certains secteurs d’activités », lors de la révision de cette ordonnance, a indiqué le secrétaire général de la Fédération à l’APS, M. Smail Boukris. Le même responsable a souligné la nécessité de permettre à ces catégories de travailleurs de bénéficier de leurs pensions de retraite dés l’âge de 55 ans, « en raison précisément de la pénibilité de leur carrière professionnelle ». Dans ce sens, il a appelé à promulguer un décret en se référant à l’article 7 dans la loi 83-12 relative à la retraite, lequel stipule : »Les travailleurs occupés dans des emplois présentant des conditions particulières de nuisance, bénéficient de la pension avant l’âge prévu à l’article 6 de la loi », qui est de 60 ans pour les hommes et de 55 ans pour les femmes.
Ce décret fixera alors la liste des emplois présentant des conditions particulières, les âges correspondant ainsi que la durée minimale écoulée lors de ces exercices, a-t-il expliqué.
Les travailleurs aux longues carrières
D’autre part, M. Boukris a plaidé également pour bonifier le calcul de la retraite des travailleurs aux longues carrières et ayant à leur actif plus de 32 ans de travail, et ce, lors de leur départ à la retraite, à l’âge de 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes.
Il s’agit des travailleurs ayant entamé leur activité professionnelle très jeunes, ce qui leur ouvre droit à une bonification lors du calcul de leurs pensions de retraites, une fois dépassée la durée de travail réglementaire fixée à 32 ans.
Cela étant, il a affirmé que la FNTR adhère « pleinement » à la décision de la dernière tripartite relative à la révision de l’ordonnance 97-13 pour limiter l’âge de la retraite à 60 ans, qualifiant cette décision de « logique », dans le sens où elle assure « la pérennité » de la caisse de retraite.
Le système algérien de retraite « est fondé sur la solidarité intergénérationnelle », a-t-il rappelé, expliquant que les actifs d’une génération payent pour faire bénéficier celle qui la suit. Par ailleurs, M. Boukris a fait savoir que les statistiques du système de retraite ont démontré en 2015 que « pour 10 nouveaux retraités 7 sont au titre de la retraite proportionnelle ».