L’intersyndicale de la fonction publique ne recule pas face à la détermination du gouvernement algérien de revenir la retraite proportionnelle et sans condition d’âge: elle a décidé de mener deux grèves de trois jours au cours de la seconde moitié du mois de novembre et d’organiser des rassemblements dont un devant le siège de l’assemblée populaire nationale.
L’intersyndicale avait déjà annoncé un durcissement du mouvement après avoir organisé deux grèves de deux jours. Elle l’a confirmé samedi, lors d’une réunion au siège du SNPSP, regroupant des syndicats autonomes de la fonction publique (UNPEF, CNAPEST, SNPSP, SNTE, SATEF, SNAPEST, SNAPEP, SAFAP, CELA, SNATEG, SNVFAP, SNTFP).
Le communiqué no7 sanctionnant cette réunion note que cinq mois après la décision unilatérale prise au sein de la tripartite de supprimer la retraite proportionnelle et la retraite sans condition d’âge, le gouvernement persiste à vouloir imposer le « fait accompli ».
L’intersyndicale note que le gouvernement a recours aux « menaces » et aux « intimidations » à travers des déclarations « provocatrices » et l’utilisation de ses cadres « pour tromper l’opinion publique ».
L’intersyndicale maintient ses revendications : « l’annulation de la décision prise lors de la réunion tripartite et adoptée par le Conseil des ministres, concernant la suppression de la retraite proportionnelle et la retraite sans condition d’âge». Elle exige «l’implication des syndicats indépendants, dans la préparation du nouveau projet de loi du Travail» et des mesures pour «la protection du pouvoir d’achat de tous les travailleurs et les employés, en particulier ceux aux faibles revenus».
Une première grève de trois jours aura lieu les 21, 22 et 23 novembre. Une autre grève de trois jours aura lieu une semaine plus tard, les 27, 28 et 29novembre. Les syndicats prévoient d’organiser de sit-in devant les sièges de wilayas, ainsi que des sit-in régionaux à Laghouat, Sétif, Oran et Boumerdès. Un rassemblement national est prévu le 27 novembre devant le siège de l’assemblée populaire nationale.
L’intersyndicale a dénoncé les atteintes «à la liberté d’exercice du droit syndical » et exprime sa solidarité sans faille aux « représentants des travailleurs et des syndicalistes qui ont été soumis à des décisions arbitraires». Elle a également exprimé son «soutien inconditionnel aux travailleurs de la SNVI (Rouïba), dans leurs revendications légitimes».