Plus des trois-quarts des candidats ne se sont pas présentés aux examens de la première journée de la session « spéciale » qui se tient du 13 au 18 juillet 2017. Dans une déclaration au quotidien El Khabar, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit a révélé un taux d’absentéisme de 75.66%, soit 78.672 sur les 100.000 candidats concernés par ces épreuves.
La ministre a expliqué que 77.37% des absents sont des candidats libres. Ce taux d’absentéisme, constaté par plusieurs médias dans les centres d’examens, était bien envisagé par les syndicats, qui ont qualifié cette session spéciale de « consécration de l’échec », rappelle El Khabar. Plus de 100.000 candidats, exclus de la session ordinaire organisée du 11 au 15 juin dernier pour cause de retard, étaient concernés par les examens de la session spéciale du baccalauréat qui se tiennent du 13 au 18 juillet en cours.
La décision d’organiser cette « session spéciale » du baccalauréat a été prise sur instruction du président Bouteflika, annonçait le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune le 23 juin dernier à l’Assemblée Populaire nationale (APN). Les candidats à cette session spéciale étaient appelés depuis le 4 juillet à retirer leurs convocations auprès de l’Office national des examens et des concours (ONEC). Ni le ministère de l’Education ni l’ONEC n’ont révélé le nombre de candidats ayant répondu à cet appel.
Les syndicats avertissaient pourtant quant à un taux d’absentéisme aussi élevé, estimant que la décision du président de la République d’organiser cette session du « baccalauréat des retardataires » est une « consécration de l’échec » des candidats. Selon Mme. Benghabrit, 78.672 des 100.000 candidats concernés par cette session, dont 93.954 libres et 10.082 scolarisés, ne se sont pas présentés lors de la première journée des examens. Un taux d’absentéisme de 75.66%, rapporte la même source. 77.37% des absents sont des candidats libres.
Le président du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST), Meziane Meriane, a ainsi regretté l’inertie de la tutelle face aux avertissements des syndicats, rappelant avoir tablé sur un taux d’absentéisme de près de 80% à cette session. Il a affirmé que le taux d’absentéisme a toujours été élevé dans les secondes sessions du baccalauréat, citant notamment les éditions de 1980 et 2001, expliquant que les candidats qui s’absentent exprès à la première session n’ont aucune raison de prendre part à la seconde ».