Selon le directeur général de l’Agence nationale de l’emploi, Mohamed Tahar Chaâlal, 76% des personnes placées sont des hommes et seulement 23% des femmes. Expliquant l’écart, il a assuré que les femmes algériennes ont tendance à ne pas chercher un emploi mais n’a pas donné de chiffres montrant que les demandeuses d’emploi ont été, entre janvier et août 2017, moins nombreuses que les demandeurs.
Les chiffres révélés hier mercredi, à l’université de Bejaia, par le directeur général de l’Agence nationale de l’emploi (Anem), Mohamed Tahar Chaâlal, font froid dans le dos et font craindre le pire pour les années à venir. Sur 972.152 demandes d’emplois déposés entre le 1er janvier et le 31 août 2017 au niveau de toutes antennes de l’Anem, seules 295.594 ont eu une réponse favorable, soit 32,7%.
Ces chiffres confirment ceux de l’Office nationale des statistiques (ONS), qui ont révélé une hausse du chômage à 12,3% en avril dernier.
Les femmes moins bien loties que les hommes
L’autre chiffre inquiétant révélé par Mohamed Tahar Chaâlal concerne la répartition des postes créés selon le sexe. 76% des personnes placées par l’Anem pendant les huit premiers mois de l’année en cours sont des hommes et seulement 23% des femmes. Expliquant l’écart, il a estimé que les femmes algériennes avaient tendance à ne pas chercher un emploi, mais il n’a pas donné de chiffres montrant que les demandeuses d’emploi ont été, entre janvier et août 2017, moins nombreuses que les demandeurs d’emploi.
Le directeur général de l’Anem également a indiqué que 50% des demandeurs d’emploi « n’ont aucune qualification ou diplôme », ce qui, a-t-il expliqué, minimise leurs chances de décrocher un poste de travail. « Le secteur privé représente 77% des placements, suivi par le secteur public 15%, le reste représente les entreprises mixtes », a-t-il précisé. Et d’ajouter que Bejaïa, qui possède un « tissu industriel important », représente 5% de l’ensemble des placements.
Selon Mohamed Tahar Chaâlal, les personnes ayant un diplôme universitaire représentent 23% des placements effectués au cours des huit premiers mois de l’année en cours contre 15% pour les diplômés des centres de formation professionnelle pendant la même période.
Une nomenclature des métiers
Pour faciliter les contacts entre les demandeurs d’emploi et les employeurs, l’Anem a mis en place une nomenclature algérienne des métiers. Ce mécanisme permet de recenser les métiers recherchés et avoir une cartographie sur l’emploi en Algérie, a indiqué le DG de l’Anem qui a promis de recourir davantage au digital dans la geste du dossier de l’emploi : « La numérisation de nos services est une priorité, sans toutefois, abandonner l’aspect humain dans la gestion du dossier de l’emploi. »
Notons que le Salon de l’emploi qu’organise, annuellement, l’université de Bejaia est marqué cette année, par une forte présence des entreprises locales. On peut citer : Général Emballage, Ramdy, Laiterie Soummam, Cevital, ODIMCO et autres. On signale également la présence des représentants du Bureau international du travail (BIT), et de l’ambassade du Royaume Unis en Algérie.