Le marché noir des devises en Algérie connait, depuis quelques jours, une stagnation totale. Le taux de change du dinar algérien face à l’euro et au dollar américain reste inchangé depuis plus d’une semaine. Une situation inhabituelle en cette période de grandes vacances d’été.
Généralement, au mois de juillet, l’euro et le dollar montent en raison de la pression sur la demande. Une règle qui n’a pas fonctionné cette année, qui constitue une exception aux yeux des opérateurs du marché noir des devises.
La cotation de l’euro sur ce marché noir est de 100 euros pour 24 100 Da à la vente, c’est-à-dire le prix de vente des cambistes aux clients. Pour l’achat, les cambistes achètent le billet de 100 euros contre 23 950 DA. Ce taux de change, rappelons-le, est le faible pour l’euro depuis pratiquement 8 mois.
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En ce qui concerne la monnaie des Etats-Unis d’Amérique, la cotation est de 100 dollars pour 22 400 DA à la vente. Pour l’achat, les cambistes reprennent le billet de 100 dollars américain contre 22 200 DA.
Les cambistes surpris par la réalité du marché noir
Les prévisions faites par les cambistes sur des pages facebook se sont révélées fausses. Ils tablaient sur des hausses record des monnaies étrangères, notamment celle de la zone euro, au cours de cet été sur le marché noir. Ils basaient leurs prévisions sur les indicateurs des années précédentes. Ils s’attendaient à plus de départs à l’étranger pour passer les vacances, mais leurs calculs se sont révélés erronés. Pour cause : la rareté des visas, notamment pour les pays occidentaux. Les demandes de visas pour la France, l’Italie, l’Espagne, La Grande-Bretagne, la Belgique et autres pays occidentaux obtiennent dans leur majorité des réponses défavorables.
Au refus de visas s’ajoute un autre facteur. Il s’agit des nouvelles conditions imposées par les Douanes algériennes à la réception des colis venus de l’étranger. Les Algériens qui ont l’habitude d’acheter des articles sur des plateformes numériques basées à l’étranger et de les revendre en Algérie ne peuvent plus continuer à exercer leur activité. Les Douanes considèrent cette activité comme une importation déguisée.