Le général à la retraite, Rachid Benyelles espère sans trop y croire que le général Gaïd Salah aura la « sagesse » d’éviter les erreurs du passé et de laisser les urnes décider du futur président. Mais il pense que cela ne sera pas le scénario le plus probable.
Au cours d’une conférence de presse organisée lundi au siège d’Interface Media pour présenter son livre « Dans les arcanes du pouvoir », le général à la retraite et ex-SG du ministère de la défense nationale a eu à aborder des questions politiques d’actualité dont celle des élections présidentielles de 2019.
A une question sur la succession du président Abdelaziz Bouteflika, il a rappelé que les « décideurs » qui l’ont placé au pouvoir comme les généraux, Mohamed Lamari et Mohamed Mediène dit Toufik sont partis. Il a dit espérer que l’actuel chef d’Etat-major de l’ANP, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, aura « la sagesse de laisser les urnes parler et décider du prochain président de la république algérienne. ».
Il serait souhaitable d’éviter de refaire les erreurs du passé. Mais il n’a pas caché son pessimisme et a estimé que le « scénario probable » est de voir le général Gaid Salah proposer le prochain président. Ce serait, a-t-il, ajouté « scénario catastrophe. »
La sécurité Militaire en Algérie est un mythe
Le général Benyelles a estimé par ailleurs que la réputation de la Sécurité Militaire était surfaite. « La SM est un mythe » a-t-il indiqué et « on lui a prêté plus qu’elle ne pouvait ». Selon lui, les services de l’armée avaient des lacunes dans le renseignement opérationnel extérieur, mais aussi intérieur.
Pour lui, l’Algérie « ne souffre pas d’une dictature militaire mais d’un régime autoritaire » et a relevé par ailleurs que « le régionalisme existe beaucoup moins dans l’armée qu’au civil ».
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