Selon le président de l’APAB, le ministère du Commerce a décidé d’apporter quelques rectifications sur sa dernière décision qui vise la suspension de l’importation de plusieurs produits alimentaires et industriels.
Après avoir demandé dimanche dernier des explications sur la décision du gouvernement visant la suspension de l’importation de plusieurs produits alimentaires et industriels, l’APAB obtient une rencontre avec le ministre du Commerce Ahmed Saci.
C’est ce qu’a indiqué ce mercredi, le président de l’Association des producteurs algériens de boissons (APAB), Ali Hamani. Selon lui, le ministère du Commerce a décidé d’apporter quelques rectifications sur sa dernière décision qui vise la suspension de l’importation de plusieurs produits alimentaires et industriels. Mais, ajoute notre interlocuteur, il reste encore d’autres rectifications à ajouter pour le bon fonctionnement de la filière. Le président de l’APAB a estimé qu’il ne fallait pas prendre des décisions administratives sans avoir recours aux acteurs de la filière.
Le président de l’APAB avait demandé l’exclusion des concentrés pour jus, les mélanges de fruits considérés des matières premières de la filière, de la liste des produits interdits à l’importation. D’ailleurs, l’annonce de cette décision a suscité la colère des producteurs de boissons.
Le ministère du Commerce a estimé que le volume global des boissons à 8 millions d’hectolitres/an, tandis que la gamme des boissons fabriquées sur le marché national est forte de quelques 300 marques, tous types de boissons confondues.
Les exportations vers la Tunisie risquent de baisser
Sur un autre volet, les exportateurs algériens de boissons et jus se retrouvent encore une fois face à l’acharnement de leurs homologues tunisiens. Ainsi, la chambre syndicale des producteurs de boissons non alcoolisées tunisiens a saisi le gouvernement tunisien pour protester contre « l’inondation du marché national par les jus et de boissons gazeuses en provenance de l’Algérie ». « Ces produits bénéficient de l’exonération des droits de douane à leur entrée en Tunisie, ce qui n’est pas le cas des produits tunisiens à leur entrée en Algérie », dénonce-t-on, selon un communiqué publié par le site African Manager.
Prenant en compte le principe de réciprocité, l’Utica a expliqué que les produits tunisiens ne devraient pas être soumis à un droit de douane à leur entrée en Algérie alors qu’ils le sont à un taux de 30%. « La Chambre demande instamment aux autorités tunisiennes d’intervenir pour appliquer le principe de réciprocité de façon à ce que les échanges se rétablissent et se développent sur une base équitable », appelle-t-on. Selon les Tunisiens, l’Algérie avait interdit l’importation de 24 produits alimentaires et industriels sur son sol.