En marge d’une rencontre avec les associations de consommateur, Abdelmadjid Tebboune, a défendu en sa qualité ministre du commerce par intérim le système des quotas à l’import, la vente directe des produits alimentaires aux consommateurs pour « éliminer les intermédiaires ». Il a salué l’arrêt de l’importation de la viande congelée.
Tebboune a assuré que les mesures de contingentement des importations sont nécessaires mais que des « parties » fabriquent des rumeurs et exercent des pressions pour remettre en cause des mesures prises par le ministère pour l’organisation du commerce extérieur.
« La relance du système des quotas à l’importation était une décision audacieuse aux impacts positifs sur l’économie nationale, car nous maitrisons mieux le commerce extérieur, sans manquer à nos engagements avec nos partenaires étrangers » a-t-il déclaré en affirmant que les permis d’importations ne signifient pas interdiction d’importer.
« Nous voulons seulement la rationalisation de l’importation et sa limitation aux besoins nationaux, comme nous ne permettrons jamais l’importation de produits ne répondant pas aux normes définies et aux standards internationaux ».
Abdelmadjid Tebboune, ministre de l’habitat qui exerce celui du commerce par intérim a salué la décision d’Abdelmalek Sellal d’arrêter l’importation des viandes congelées. Les instructions du Premier ministre maintiennent l’importation des viandes bovines fraiches en fonction des besoins exprimées au plan national.
Les capacités nationales en viandes ovines sont suffisantes
Tebboune a indiqué qu’il avait proposé la promulgation d’un décret permettant aux producteurs de vendre directement les produits alimentaires aux consommateurs a été particulièrement critique à l’égard des pratiques entourant l’importation et la vente des viandes congelées.
« Les marchés de viandes congelées ont enregistré pendant plusieurs années des dépassements graves et préjudiciables au citoyen notamment en présentant la viande congelée comme fraiche » a-t-il indiqué.
Le ministre du commerce par intérim ne voit « aucun intérêt » à maintenir les importations alors que les « capacités nationales en viandes ovines couvrent la demande ». Selon lui, le cheptel en Algérie compte 27 millions de têtes. « C’est très suffisant mais nous continuerons d’importer de la viande bovine fraiche dans la limite des besoins locaux ».
Eliminer les intermédiaires
La vente directe des produits alimentaires aux consommateurs permettra, selon M. Tebboune, de contribuer « efficacement à juguler la spéculation et le monopole notamment pour ce qui est des produits alimentaires de large consommation ». L’objectif d’une telle mesure proposée au Premier ministre est d’éliminer « les intermédiaires qui interviennent dans l’opération commerciale qui augmentent de 4 ou 5 fois le prix des produits sur les marchés de détails avant qu’ils n’arrivent au consommateur final ».
Selon lui cette vente directe pourrait avoir lieu dans les agglomérations urbaines où les espaces commerciaux ne sont pas suffisants. Tebboune a voulu cependant rassurer les petits commerçants qui peuvent être inquiets de la mise en œuvre de cette vente « directe ».
« Les marchés de proximité, en vigueur dans les pays avancés, peuvent constituer un mécanisme efficient pour la régulation du marché et l’éradication progressive des marchés anarchiques », a-t-il dit.