Tous les produits importés par l’Algérie seront soumis à une licence d’importations, selon le ministre du Commerce par intérim. Les produits « revêtant un caractère essentiel pour les citoyens » seront, quant à eux, soumis à des licences automatiques.
« Tous les produits qui entreront désormais en Algérie seront soumis à une licence » a déclaré mercredi à Alger le ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune, lors de la cérémonie de signature d’un protocole d’accord entre l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF) et le Centre National du Registre de Commerce (CNRC).
Selon le ministre dont les propos ont été rapportés par l’APS, les licences d’importation des produits de bases tels que la semoule, le blé, l’huile, le sucre, le lait et les médicaments seront renouvelées automatiquement pour éviter toute rupture sur le marché. Alors que tout ce qui est « conjoncturel » sera soumis à une autorisation limitée dans le temps à l’instar des viandes dont la licence est fixée à trois mois.
« Professionnaliser le marché »
« Nous devons professionnaliser le marché à travers une meilleure organisation et l’amélioration de la qualité. Je ne peux concevoir qu’un seul opérateur puisse importer 30 différents produits allant du blé au rond à béton », a expliqué M. Tebboune.
Il a assuré cependant, qu’aucun opérateur ne sera exclu des licences d’importation, précisant qu’il s’agit d’une opération de contrôle et de régulation du marché afin de soutenir la production nationale toute en satisfaisant tous les besoins en termes de quantité.
Il a souligné, dans ce sens, que les équipements énergétivores et non conformes aux normes de sécurité ou ne respectant pas la santé du consommateur seront interdits d’importation.
L’activité d’importation de véhicules, de rond à béton, et de ciment a été soumise depuis le début de l’année 2016 à des licences d’importation et le ministère du commerce a décidé récemment d’appliquer la même mesure à l’importation de bananes.
Concernant la cherté des prix des pommes en dépit de l’abandonne de la production sur le marché national, le ministre a incombé ce fait à la spéculation exercée par certains opérateurs qui stockent d’importantes quantités pour créer la rareté sur le marché.