Les compagnies comptent signer des conventions avec des sociétés activant dans le domaine de l’agroalimentaire et dans le secteur de la pêche.
Avec 75% de parts de marché pour la Caisse nationale de mutualité agricole, l’assurance du monde rural offre encore quelques marges pour les autres compagnies de la place. Certaines d’entre elles ont décidé de consacrer une partie de leurs efforts pour développer ce segment.
Toute une panoplie de produits est ainsi préparée puis présentée par les compagnies lors de différents Salons. C’est le cas notamment pour la CAAR, la CAAT et la GAM. Elles avaient toutes participé au Salon de l’agroalimentaire tenu à Alger l’année dernière et elles comptent exploiter d’autres espaces pour promouvoir leurs nouveaux produits.
C’est ce qu’elles avaient fait en fin d’année lors de la Foire de la production nationale dans l’espoir de séduire les nombreux utilisateurs potentiels. Les Salons consacrés à la pêche et de l’aquaculture ou encore à la datte sont aussi courus par les compagnies concurrentes de la CNMA et de sa filiale d’assurance de personnes, Le Mutualiste.
Les compagnies comptent signer des conventions avec des sociétés activant dans le domaine de l’agroalimentaire et dans le secteur de la pêche et comptent même accompagner leurs clients.
Elles misent sur ces nouveaux produits pour booster leur chiffre d’affaires dans une conjoncture difficile comme l’a reconnu Brahim Djamel Kassali, président de l’Union des assureurs et des réassureurs constatant une baisse du chiffre d’affaire des assurances enregistré durant le 1er semestre 2017. Ce chiffre était de l’ordre de 70 milliards de dinars au premier semestre de cette année contre 72,2 milliards de dinars durant la même période de 2016, soit une baisse de 3,2%.
Mais si le secteur compte sur l’agriculture qui générera un chiffre d’affaires de 30 milliards de dollars dans quelques années, selon le ministère de l’Agriculture, il compte sur cette activité pour réaliser de meilleures performances, il faudrait d’abord procéder à une réforme de l’assurance agricole qui est indispensable. C’est ce qu’avait annoncé le directeur général de la CNMA, M. Cherif Benhabiles, en novembre dernier.
Considérant les nombreuses pertes et les montants considérables d’indemnisations liées aux aléas climatiques, il est, selon lui, nécessaire de formuler des propositions de réformes et préciser les risques auxquels sont confrontés les agriculteurs, éleveurs et pêcheurs. Actuellement, à peine 20% des agriculteurs sont assurés.