Initialement arrêtée dans la loi de finance tunisienne de 2014, la taxe de 30 DT est en principe imposable à tout individu non-résident en Tunisie quittant le territoire. Toutefois elle est appliquée à partir de septembre 2014 uniquement sur les véhicules algériens.
Elle équivaut 2250 DA. La taxe imposée à la sortie des véhicules algériens du territoire tunisien a engendré une polémique médiatique, la confusion des touristes algériens, en plus de quelques mouvements de protestation au niveau des postes frontaliers.
En août 2014 l’ambassadeur de Tunisie en Algérie, Abdelmadjid Ferchichi, confirmait bien la mise en place de la dite taxe et soulignait à la presse algérienne que celle-ci sera appliquée à partir de 2015. Le point d’ombre réside dans la méconnaissance de texte de loi fixant le montant de cette taxe. A mois de janvier de l’année en cours, la douane tunisienne l’avait fixée à 36 DT.
Le paiement renouvelé de la taxe par les transporteurs, camionneurs et chauffeurs de taxi et les « taxis clandestins » algériens a été en grande partie la source de la protestation aux postes frontières. De plus, les passages répétés deviennent difficilement soutenables pour les habitants des villes frontalières.
Rumeurs
Dans une interview reprise par la presse tunisienne, l’ambassadeur d’Algérie en Tunisie, Abdelkader Hajjar déclare que « la pression exercée par les habitants des régions frontalières ainsi que les Algériens qui ont choisi la Tunisie comme destination touristique, a été telle que les autorités algériennes n’ont pu que répondre à leurs demandes. »
Cette colère du coté algérien a été traduite par à un mouvement de protestation aujourd’hui au niveau de Sakiét Sidi Youcef, causant un blocage du flux des voyageurs. Le ministère des Affaires étrangères tunisien a démenti la rumeur selon laquelle l’Etat algérien a fermé momentanément la frontière. « La circulation au niveau de ce poste frontalier est revenue à la normale à partir de 10H30 », affirme à l’agence TAP le représentant du ministère M. Naoufel Laabidi. Le blocage de la circulation a été le fait de citoyens algériens en protestation contre la taxe imposée aux véhicules algériens, selon le même responsable.