Les médecins résidents revendiquent, entre autres, la révision du service civil imposable à tous les nouveaux médecins spécialistes. Une disposition maintenue dans l’avant projet de loi sur la santé.
Les médecins résidents des Centre hospitalo-universitaires entameront demain lundi, un mouvement de protestation qui touchera tous les établissements hospitalo-universitaires du pays. Au menu de débrayage initié par le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), un arrêt de travail de deux jours (lundi et mardi), suivi par des sit-in régionaux à Alger, Constantine et Oran qui auront lieu lundi et des rassemblements dans toutes les facultés des sciences médicales à travers tout le territoire national.
Les médecins résidents des CHU du Centre Alger, Blida et Tizi Ouzou protesteront au CHU Mustapha à Alger, ceux de Sidi Bel Abbès, Tlemcen et Oran vont se rassembler au CHU d’Oran tandis des médecins résidents de Sétif, Annaba et Constantine sont appelés à tenir un sit-in au CHU de Constantine. A l’exception des services des urgences des gardes, les médecins résidents sont appelés par leur syndicat à n’effectuer aucune tâche médicale ou pédagogique.
Révision du service civil
Les futurs médecins spécialistes revendiquent la révision du service civil imposable à tous les nouveaux médecins spécialistes de sorte à prendre en compte la situation de chaque médecin. Cette disposition a été maintenue dans l’avant projet de loi sur la santé. Ils demandent également un traitement équitable en ce qui concerne le service national. En clair, ils réclament les mêmes dispenses qu’on accorde au reste des diplômés universitaires. En outre, ils appellent à l’amélioration de leurs conditions de travail dans les CHU ainsi que l’accès aux œuvres sociales des travailleurs de la santé publique. Enfin, ils plaident pour la révision du statut du médecin résident pour s’adapter aux nouvelles mutations que connait leur secteur en Algérie et ailleurs.
Ce mouvement a eu le soutien du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires et celui des praticiens de la santé publique (Snpsp). Le Collectif autonome des médecins résidents algériens compte aller vers des actions de protestation plus radicales si les pouvoirs publics persistent dans leur refus d’ouvrir les portes du dialogue, indique un communiqué du syndicat.