Algérie : Un nouveau règlement relatif aux produits financiers entrera bientôt en vigueur - Maghreb Emergent

Algérie : Un nouveau règlement relatif aux produits financiers entrera bientôt en vigueur

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D’après Mohamed Loukal il n’y a “aucun problème de liquidités, ni au niveau des banques ni au niveau des points postaux”.

 

Le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), Mohamed Loukal,   a déclaré ce matin  qu’un nouveau règlement de la BA encadrant la gestion des produits financiers dits alternatifs au niveau des banques et établissements financiers sera promulgué incessamment, une fois validé par le Conseil de la Monnaie et du Crédit. Il a ajouté que la BA  a mis « une frontière » entre la collecte des ressources bancaires et le renseignement financier.

À l’occasion du symposium international sur la place financière algérienne  qui a commencé aujourd’hui et qui s’étalera jusqu’au 5 avril 2018, Mohamed Loukal a indiqué « nous allons promulguer incessamment un règlement pour faire en sorte que les produits financiers classiques et ceux dits alternatifs soient d’une imperméabilité totale ». « Il y aura une seule supervision et un seul règlement qui encadre la finance classique et la finance alternative », a-t-il ajouté sans avancer plus de détails. Il a noté que les banques pouvaient offrir normalement, dans le cadre de la loi actuelle sur la Monnaie et le Crédit, des produits bancaires alternatifs aux produits classiques ajoutant qu’il n’y a donc pas nécessité de changer cette loi. Cependant, les banques qui vont ouvrir des fenêtres pour ces produits, “doivent leur dédier une organisation spécifique et particulière” de manière à assurer une “imperméabilité totale entre les produits classiques et les produits alternatifs”, a-t-il souligné.

Par ailleurs, la Banque d’Algérie  a mis, à travers une récente instruction adressée aux banques de la place, “une frontière imperméable” entre la collecte des ressources, qui devrait être l’objectif essentiel des banques, et le renseignement financier qui doit être du ressort exclusif des instances concernées et non pas une prérogative des banques, a indiqué Mohamed Loukal. 

En matière d’inclusion financière, « il y a eu beaucoup de tentatives mais sans grand succès. L’inclusion financière est restée timide. J’étais dans une banque commerciale et je parle en connaissance de cause: Le système bancaire s’est enfermé dans une situation qui l’a amené, en voulant faire du zèle dans la loi sur la lutte anti-blanchiment, à aller à l’encontre de cette loi », a-t-il expliqué. Cette situation a empêché les banques de jouer leur rôle en matière de collecte de ressources, a-t-il affirmé. Ainsi, la BA s’est récemment concertée avec les P-dg des banques et a promulgué une instruction « qui devrait libérer les banques de cette contrainte », a-t-il poursuivi.

Interrogé par la presse sur les raisons du manque de liquidités qui aurait été observé chez certaines banques, Loukal a assuré qu’il n’y avait “aucun problème de liquidités, ni au niveau des banques ni au niveau des points postaux” ajoutant et qu’il y avait même 1.480 mds de DA de surliquidités. “Ce sont des cas exceptionnels (de manque de liquidités)”, a-t-il expliqué. Invité à communiquer de nouveaux chiffres sur l’argent imprimé par la BA dans le cadre du financement non conventionnel, il a signalé que ces données sont communiquées mensuellement par la BA via le journal officiel.

 

 

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