Ce taux ne dépasserait pas 2% à 5% dans les wilayas de Blida et Bordj Bou Arreridj, où a été menée cette étude par des experts sud-coréens.
Une étude réalisée par des experts sud-coréens dans le domaine de l’environnement à Blida et à Bordj Bou Arreridj a révélé que le taux de recyclage des déchets ménagers y était particulièrement faible, oscillant entre 2% et 5% seulement.
Les résultats de cette étude ont été dévoilés lors de la présentation du plan d’amélioration de la gestion des déchets ménagers dans ces deux wilayas lors d’un forum algéro-sud-coréen sur l’eau et l’environnement, tenu lundi à Alger.
Ce taux devrait atteindre 10% d’ici à 2020, selon les prévisions de cette étude, alors que l’Agence nationale des déchets estime que 40% des déchets ménagers produits actuellement sont recyclables.
Les deux villes de Blida et de Bordj Bou Arreridj ont été choisies à titre pilote pour servir à l’établissement d’un plan général de gestion rationnelle et efficace des déchets.
Il s’agit d’identifier des programmes de traitement et de valorisation des déchets au profit des acteurs locaux, à travers notamment la promotion de l’industrie du recyclage.
En matière de gestion, l’étude recommande d’unifier la gestion des déchets, et ce, après avoir relevé une multitude de structures chargées de cette mission (ministère chargé de l’environnement, communes…)
Les experts sud-coréens ont aussi relevé un faible taux de collecte avec l’insuffisance des bacs, l’irrégularité des fréquences de collecte et le manque ou vétusté des moyens de collecte.
L’étude préconise, dans ce sens, d’élaborer et d’appliquer des textes réglementaires portant sur l’autorisation d’exploitation des unités de traitement.
Elle préconise la constitution d’un système de traitement eu égard au manque de centres d’enfouissement, d’incinérateurs et de centres de tri dans ces deux villes.
Cette situation a engendré une pollution due à l’absence de traitement du lixiviat, qui est un liquide résiduel provenant du passage de l’eau à travers des matériaux (percolation).
Les experts sud-coréens proposent, à cet effet, de mettre en place un système de traitement intégré des déchets comprenant un tri mécanique qui permet un recyclage des matériaux valorisables, l’installation d’incinérateurs et un centre d’enfouissement.
Les résultats de cette étude permettront au secteur des ressources en eau et de l’environnement de concrétiser ces projets sur le terrain et d’en programmer d’autres à travers tout le territoire national qui compte 86 centres de déchets ménagers.
« Nous avons besoin de l’expertise coréenne pour traiter ces résidus afin de protéger l’environnement et d’exploiter certains déchets dans l’industrie », a indiqué le secrétaire général du ministère des Ressources en eau et de l’environnement, Hadj Belkateb.
Cette coopération environnementale devrait s’élargir pour toucher la dépollution industrielle, la gestion du littoral, la lutte contre le changement climatique et la désertification, la préservation de la biodiversité et l’amélioration de la qualité de l’air, a-t-il avancé.
Mettant en avant les relations de coopération établies entre les deux pays depuis 1990, qui ont évolué à un partenariat stratégique, le représentant du ministère sud-coréen de l’environnement, M. Park Kwang-Suk, a souligné que son pays était prêt à mettre à la disposition de l’Algérie toutes les technologies développées par la Corée du sud dans le domaine du traitement et de gestion des déchets.