La mise en oeuvre du schéma de protection, de sauvegarde et de mise en valeur des stations de gravures rupestres de Taghit est en voie de concrétisation, a-t-on appris lundi de la direction de la culture de la wilaya de Bechar.
‘’Le projet de ce schéma, dont les dossiers culturel, administratif et études techniques ont été finalisés par la direction locale du secteur et approuvés par l’assemblée populaire de wilaya (APW) en début du mois de juin 2016, a été adressé au ministère de tutelle et nous attendons son approbation par les instances nationales et sa parution au journal officiel’’, a-t-on précisé.
Ce schéma, qui s’inscrit au titre de la législation nationale en matière d’élaboration de schémas de protection des sites patrimoniaux et des zones protégées, devra constituer un moyen efficace pour la protection des stations de gravures de la région de Taghit (97 km Sud de Bechar), a-t-on souligné.
Ces stations, localisés sur une zone à protéger de 500 ha située à quelques encablures du chef-lieu de la commune de Tahiti, sont des gravures préhistoriques d’âge néolithique dont les dessins sur les roches mettent en évidence, outre des représentations humaines, plusieurs espèces animales ayant vécu jadis dans la région, notamment des antilopes, des éléphants, des autruches, des gazelles, des chameaux et des girafes, a-t-on précisé.
Dégradations
Certains de ces dessins ont été quelque peu dégradés par de la peinture et des graffitis, actes de vandalisme d’individus ‘’insouciants’’, ont déploré des responsables locaux du secteur de la culture, mais aussi des habitants de Tahiti. Ce schéma, qui représente tout un programme de protection et de mise en valeur de ces sites historiques de l’humanité, sera mis en place pour la pérennisation de ce patrimoine humain longtemps délaissé, selon la même source.
Il s’agit notamment de l’aménagement de l’axe routier menant à ces stations, au nombre de deux, et ce sur un linéaire de 20 km, en plus de la création d’un centre d’orientation et d’information sur l’art rupestre, la mise en place aussi d’un musée de la préhistoire à Tahiti pour une meilleure éducation du public sur l’intérêt de la préservation de ce patrimoine matériel, en plus du renforcement du gardiennage des lieux, et du lancement du processus de son classement au patrimoine matériel de l’humanité, a-t-on fait savoir à la direction de la culture.
Taghit, à vocation touristique, verra, avec la mise en branle de cet outil de protection de l’un des plus importants pans de l’histoire de la région, du pays et de l’humanité, une prise en charge conséquente de son patrimoine et un moyen d’encouragement de l’offre de tourisme culturel, estiment des observateurs locaux.
APS