Le candidat aux élections présidentielles Ali Benflis a réagi au communiqué diffusé hier soir, par le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Rais dans lequel il annonce le placement en détention provisoire de l’un des membres de la direction de campagne électorale de Benflis pour une affaire liée à l’espionnage au profit d’une partie étrangère.
Dans son communiqué, Benflis a nié le fait que la personne en question (Salah B) fasse partie de son directoire de campagne. Sa mission, selon le communiqué, se limitait aux aspects techniques. Benflis estime également qu’il est une victime de cette personne et non son complice.
Commentant la manière avec laquelle l’information a été communiquée par le procureur et le traitement qui lui a été réservé par les médias, le candidat évoque une « cabale qui vise sa personne ».
« Ali Benflis considère que l’amalgame volontaire qu’on fait entre cette histoire d’intelligence avec l’étranger dont il est victime et la gestion de son compte bancaire à l’étranger en cette période électorale ne peut être expliquée que par la volonté de porter atteinte à son image auprès du peuple algérien », lit-on dans le document.
Ali Benflis affirme avoir tous les documents relatifs à l’histoire du compte bancaire en France cité dans le communiqué du procureur. Ce dernier a indiqué que Salah B a aidé, en 2003, Ali Benflis et son épouse à régler des soucis liés à leur compte bancaire en France.
Ce compte, d’après lui, a été ouvert conjointement avec sa femme en 1998 à l’agence de Marseille de la banque Crédit du Nord. Le compte a été transféré par la suite à l’agence de Paris de la même banque.
Le 21 mars dernier, la direction de la banque a fermé le compte pour des raisons politiques. Un chèque représentant les avoirs du compte a été envoyé à ses détenteurs. Le chèque n’est pas encore été encaissé, précise la même source.