Le Président du Forum des chefs d’entreprises (FCE) a annoncé ce matin à Alger la reprise des réunions et rencontres avec les membres du Gouvernement dans l’avenir.
Lors de son discours, ce matin à l’ouverture des travaux de l’Assemblée Générale du FCE, Ali Haddad qui a exhorté les membres de son association à s’impliquer davantage dans la préparation des propositions pour les présenter aux membres du gouvernement d’Ahmed Ouyahia dans un avenir proche, n’a pas manqué l’occasion de « solder » ses comptes avec l’ancien Premier ministre Abdelmadjid.
Haddad est revenu sur son conflit avec l’ex-Premier ministre Abdelmadjid Tebboune en disant qu’il « y a quelques mois, nous avons été victime d’une cabale dont les instigateurs ont essayé de nous présenter comme des prédateurs en nous collant tous les maux. Le prédateur c’est lui et non pas nous », a-t-il dit en faisant allusion à Abdelmadjid Tebboune. « Nous travaillons pour le bien de nos entreprises et pour le bien du pays. Nous sommes des constructeurs de l’économie nationale et non pas des destructeurs », a-t-il souligné.
« Nous n’avons pas abdiqué et nous avons affronté cette situation avec beaucoup de responsabilité car nous avons toujours placé les intérêts suprêmes du pays au-dessus de toute considération », a-t-il rappelé. Maintenant que ces épreuves sont derrière nous et que tout est rentré dans l’ordre et que le gouvernement nous a clairement exprimé sa confiance, dira l’intervenant, « nous pouvons aller de l’avant et accomplir encore plus d’actions », « nous pouvons nous engager sereinement dans l’organisation d’autres évènements d’envergure nationale et internationale qui auront un retentissement sur l’image de notre association et grâce auxquels on influera qualitativement sur l’environnement de l’entreprise ».
Selon Ali Haddad, le FCE est capable de faire « de belles choses lorsqu’ on nous fait confiance » et qu’ «on nous laisse exercer notre liberté d’initiative sans aucune entrave ». « Nous avons prouvé que le travail collaboratif et collectif est la clé pour la réussite de toute démarche », souligne l’intervenant.
Ali Haddad avait connu des déboires en juillet dernier, après sa « révocation » par Tebboune alors Premier ministre, d’une cérémonie de remise de diplômes à l’Ecole Nationale d’Assurance. Un bras de fer était alors engagé entre les deux hommes, se soldant par l’éviction sans ménagement de Abdelmadjid Tebboune de la tête de l’exécutif quelques semaines plus tard.