Ali Medjboud est mort en héros. Le correspondant du quotidien Le Soir d’Algérie à Chlef a été percuté par un train lundi 6 février après avoir sauvé une petite fille a rapporté le journal mercredi.
En secourant la fillette des rails d’un train venant d’Oran, à El Hammadia à la sortie ouest de la ville de Chlef, le journaliste n’a pas eu le temps de sauver sa vie. Par ce geste plein de bravoure, Ali Medjboud a fait le sacrifice ultime.
« Ali a sauté pour pousser la fille qui s’en sort indemne. Mais le train ne le ratera pas. Ali est mort en héros », a écrit Maâmar Farah, chroniqueur du Soir d’Algérie et un de ses fondateurs, dans un hommage publié sur la Une du journal de mercredi.
« Il laissera le souvenir d’un grand journaliste qui alimentait notre journal en nouvelles de toute la vallée du Cheliff, et jusqu’à Ténès, qu’il sillonnait à la fois pour secourir ceux qui en avaient besoin et aussi pour porter leurs souffrances et leurs espoirs aux lecteurs du Soir », a-t-il ajouté.
Âgé de 66 ans, Ali Medjboud, chirurgien-dentiste de formation, est également l’auteur de plusieurs recueils de poésie. Il a été inhumé mardi au cimetière « Laroussi » de Chlef, a rapporté le Quotidien d’Oran.
« Nous ne l’oublierons jamais. Il sera désormais triste et pénible de passer par la vieille El Asnam en sachant que le sourire d’Ali ne sera pas là pour nous accueillir. Adieu, frère ! », a regretté Maâmar Farah.