Commerce, Industrie, Sports, Enseignement Supérieur ou encore Poste et Ressources en eau, sont autant de portefeuilles ministériels dont les occupants actuels sont donnés « out » de l’actuelle formation gouvernementale, selon la vox populi.
A l’approche du second anniversaire du Hirak, le soulèvement populaire déclenché le 22 février 2019 et qui avait poussé le président Abdelaziz Bouteflika à la démission deux mois plus tard, le Président Tebboune change son fusil d’épaule. De retour d’Allemagne, où, il a séjourné pour soins, trois mois en tout depuis le 28 octobre dernier, Tebboune sonne le glas du Gouvernement Djerad.
En effet, Tebboune, une année après son accession au pouvoir, semble adopter une nouvelle stratégie, à même de concilier les paramètre d’un contexte national tendu, mais également ceux d’un contexte international marqué par des crises armées aux frontières de l’Algérie.
Dès son retour, Tebboune a, ainsi, enchaîné les rencontres avec les représentants de partis politiques. Ce fut le tour aujourd’hui aux membres de la commission d’Experts Laraba, chargée de la révision de la loi électorale, d’être invités au Palais d’El Mouradia.
Cette série de rencontres, plaide, en somme, en faveur d’une démarche consensuelle suggérant la volonté d’aller vers un gouvernement politique. D’aucuns pourraient octroyer des circonstances atténuantes au gouvernement Djerad, qui a eu à faire face à une crise sanitaire d’ampleur, induite par le Covid-19, et par ricochet une crise économique et sociale plus ou moins contenue.
Les heures de la deuxième tête de l’exécutif, ultra technocrate, sont désormais comptées. Les spéculations vont d’ailleurs bon train à ce sujet, notamment sur les réseaux sociaux, où, les ministres de l’actuel gouvernement ne sont nullement épargnés par la critique. « Djerad sur un siège éjectable » Tel est le post du jour dans l’espace bleu. « Il y a toute une liste en préparation. Plusieurs noms seront éjectés et remplacés », lit-on par ailleurs.
Les internautes n’hésitent pas, en outre, de tirer à boulets rouges sur quelques ministres, devenus finalement impopulaires. Un carton rouge est érigé en face de nombre de ministres du staff Djerad. L’université, le Sport, le Tourisme, les Commerces, l’Industrie, la production cinématographique, les Relations avec le parlement, la Poste et Télécoms, les Ressources en eau, le Transport (sous intérim) et même l’Intérieur, sont autant de secteurs, et à titre non exhaustif, où, les ministres laissent des plumes, à en juger par la teneur des commentaires publiés.