Les pertes financières de la compagnie aérienne Air Algérie pourraient atteindre 89 milliards de dinars à la fin de l’année en cours, soit 24 milliards de dinars de plus que le niveau actuel de la trésorerie, qui s’élève à 65 quelque milliards de dinars, a indiqué ce mardi le le porte parole de la compagnie, Amine Andaloussi.
Les ennuis économiques d’Air Algérie ne sont près de disparaître ! Bien au contraire, selon le porte parole de la compagnie nationale, la suspension du trafic aérien algérien depuis la mi-mars, en raison de la propagation de la pandémie Covid-19 dans le monde, a déjà engendré pour le transporteur aérien des pertes de 38 milliards de dinars sur le chiffre d’affaires des vols passagers. Un manque à gagner qui, selon lui, devrait presque tripler et se situer à 89 milliards de dinars d’ici à la fin de l’année.
« On ne peut pas avancer de date pour la reprise du trafic aérien des voyageurs. La décision d’ouvrir l’espace aérien est une prérogative du président de la République. Cependant même si on décide de reprendre cette activité, on va le faire à hauteur de 30% de notre programme habituel, et on ne peut pas excéder les 40% d’ici à la fin 2020. » A-t-il déclaré à l’APS.
En effet, Andaloussi estime qu’ « avec un tel scénario de reprise d’activité, les pertes de la compagnie pourraient atteindre 89 milliards de DA d’ici à la fin de l’année. »
Récemment, et en perspective de l’ouverture de l’espace aérien, le pavillon national a pourtant dores et déjà mis en place un programme de vols, auxquels sont affectées des dates précises. L’on croit savoir également que la date du 14 juin est retenue pour le premier vol domestique.
La compagnie qui a rapatrié plus de 8000 Algériens bloqués à l’étranger depuis la suspension du trafic aérien et maritime, compte organiser d’autres vols de rapatriement avant la fin de la semaine.
« Nous avons encore 65 milliards de dinars de trésorerie. Et en dépit de la crise, nous avons des charges incompressibles que nous devons honorer, à savoir la maintenance des avions, la location des sièges, les charges des fournisseurs et prestataires et évidemment les salaires », a-t-il souligné.