« Les autorités algériennes doivent mettre fin aux poursuites arbitraires visant à réduire au silence des militant·e·s du mouvement Hirak et des journalistes dans le contexte de la pandémie de COVID-19 », a déclaré Amnesty International dans un communiqué rendu public ce lundi 27 avril 2020.
L’organisation a réclamé la libération immédiate de toutes les personnes « ciblées par ces simulacres de procès ». Pour elle, « les autorités algériennes doivent libérer immédiatement et sans condition tous les militant·e·s pacifiques, détenus uniquement pour avoir exprimé leurs opinions en ligne et hors ligne et appelé de leurs vœux une réforme démocratique. En procédant à leur arrestation et à leur incarcération, elles les sanctionnent pour leur liberté de parole et mettent aussi en péril leur santé, étant donné les risques de propagation du COVID-19 en prison ».
« À un moment où tous les regards, au niveau national et international, scrutent la gestion de la pandémie de COVID-19, les autorités algériennes consacrent du temps à accélérer les poursuites et les procès contre des militant·e·s, des journalistes et des partisans du mouvement du Hirak », a déclaré Amnesty International.
Dans ce même document, l’organisation a rappelé des faits liés à la répression contre les militants du Hirak et les journalistes en Algérie ainsi que le harcèlement des médias.
« A l’approche de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Amnesty International engage les autorités algériennes à respecter la liberté de la presse dans le pays : le journalisme ne devrait jamais être un crime passible de peines d’emprisonnement », a-t-elle ajouté.