L’ONG de défense des droits de l’Homme Amnesty International se dit « vivement préoccupée par les menaces et le harcèlement que continuent de subir des défenseurs des droits humains, des journalistes et des manifestants pacifiques en Algérie ».
« Les autorités (algériennes) utilisent une série de dispositions répressives pour museler l’opposition et restreindre le droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion », révèle le communiqué d’Amnesty International, rendu public ce samedi.
L’ONG se félicite que l’Algérie ait accepté les recommandations qui lui ont été faites de rendre ses dispositions législatives relatives à la liberté d’association et de réunion pleinement conformes aux normes internationales en matière de droits humains. Toutefois, elle demande aux autorités « de s’engager publiquement sur une échéance pour la finalisation de ce processus ».
Par ailleurs, l’ONG regrette le rejet par les autorités algériennes des « recommandations en faveur de l’abrogation des articles du Code pénal qui rendent la diffamation passible d’emprisonnement ».
Répression des minorités
En juin 2017, Amnesty International a exprimé son inquiétude concernant une vague de répression visant la minorité religieuse ahmadie, en faisant état de poursuites engagées contre 280 de ses membres en raison de leurs convictions ou pratiques religieuses. « L’organisation regrette que l’Algérie ne se soit pas engagée clairement à garantir la liberté de religion de la communauté ahmadie ».
L’ONG rappelle aussi qu’en août 2017, les autorités ont repris les expulsions collectives de migrants et de réfugiés originaires d’Afrique sub-saharienne vers l’autre côté de la frontière avec le Niger. « Amnesty International salue l’engagement pris par l’Algérie d’adopter une législation nationale pour appliquer la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et son Protocole facultatif de 1967, ainsi que d’accorder une protection aux réfugiés reconnus comme tels par le HCR ».