L’ONG de défense des droits de l’homme, Amnesty International s’inquiète sérieusement de la situation des droits de l’homme en Algérie.
Dans un communiqué rendu public jeudi soir, Amnesty qualifie de « violation des droits de l’homme », les arrestations d’activistes et les blocages annoncés des accès à la capitale. Elle appelle à la libération de tous détenus et à la levée des blocages.
« Les autorités algériennes ne doivent pas bloquer l’accès des manifestants à Alger, le 20 septembre, et doivent mettre fin aux arrestations arbitraires dans un contexte de répression croissante qui a conduit à l’arrestation de dizaines de manifestants ces 10 derniers jours », a déclaré Amnesty International ce jeudi.
Elle ajoute : « cette dernière semaine a connu une recrudescence du nombre d’arrestations de manifestants pacifiques. Depuis le 11 septembre, au moins 37 étudiants, militants politiques et autres militants de la société civile ont été arrêtés. Si certains ont été libérés, au moins 24 sont toujours en détention ».
Pour l’organisation, la reprise des arrestations arbitraires généralisées visant des groupes d’activistes politiques et autres de la société civile indique clairement que le droit à la liberté de réunion et d’expression est toujours sérieusement menacé en Algérie.
« Les autorités algériennes doivent reconnaître que les appels pacifiques des manifestants en faveur d’un changement radical ne disparaîtront pas. Ils doivent écouter les manifestants pacifiques au lieu d’essayer de les réprimer », a déclaré Heba Morayef, directrice régionale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International.
Toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression, d’association ou de réunion pacifique doivent être libérées immédiatement et sans condition et toutes les charges retenues contre elles doivent être abandonnées.
«La vague d’arrestations arbitraires (menée) par les autorités algériennes semble faire partie d’une tentative orchestrée d’intimider des manifestants, notamment des activistes politiques et de la société civile, en amont des prochaines élections, créant ainsi un climat de peur et de répression dans tout le pays », déplore la même source.
Au lieu de piétiner les droits des Algériens, les autorités algériennes devraient respecter le droit de réunion pacifique et apprendre à écouter les manifestants, estime Amnesty International.
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