Le deuxième jour des débats sur l’amendement du projet de loi de Finances PLF2021 à l’assemblée populaire nationale APN), ce mercredi, s’est déroulé dans un hémicycle déserté par les députés. Environ 20 parlementaires étaient présents ce matin pour débattre sur l’exposé du ministre des finances Aymen Benabderrahmane.
Les interventions des quelques députés assidus, se sont focalisées principalement sur la crise sanitaire liée au Covid-19, où des « élus de la nation » ont chargé le représentant du Gouvernement sur « son incapacité à gérer la crise sanitaire », comme l’a fait remarquer la députée indépendante de Jijel, Badra Kherfi.
La parlementaire accuse les pouvoirs publics de « fermer l’œil sur ce qui se passe ces derniers à Jijel», alors que la wilaya « fait face à un manque flagrant des moyens de prise en charge des malades, au moment où le nombre de contamination ne cesse de grimper ».
Même son de cloche chez les députés FLN, Said Lakhdari (Tizi Ouzou) et Mehsas Mohamed (Constantine), qui soulignent, par ailleurs, « le gel des travaux dans plusieurs projets d’hôpitaux à travers le pays ».
L’autre thématique ayant retenu l’attention des députés est l’article 110 inscrit dans la Loi de Finances 2020. Elle concerne l’importation des véhicules d’occasion dits « de moins de trois ans ». Une mesure qui a été gelée depuis, par le ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali.
Quelques députés des partis FLN et RND ont fortement critiqué les « motifs qui ont poussé le ministre de l’Industrie à geler ce dispositif ». Il s’agit d’« un manque de considération à la volonté des citoyens », selon la député FLN Mestfaoui Amina, qui a demandé au ministre de « démissionner », parce que son département « est plus important que ses considération personnelles ». De leur côté, les député du MPA ont affiché leur soutien à la décision de Ferhat Ait Ali.
Le débat autour du projet de loi de finance 2021 se poursuivront durant l’après-midi avec les interventions des présidents des groupe parlementaires, ainsi que les réponses du ministre des finances aux questions des députés.