Le front de soutien à Ali Hadda dans le conflit qui l’oppose au Premier ministre s’est rompu. Trois organisations patronales l’enfoncent.
L’union Nationale des Investisseurs présidée par Abdelwaheb Rahim a, à travers la Présidente de la CGEA qu’il a chargée de parler en son nom, nié avoir pris part à la réunion organisée par le FCE et l’UGTA et déclare que la signature qui lui a été attribuée relève d’une « usurpation ». L’UNI confirme les même propos dans une lettre qu’elle a adressée au Premier ministre. « Semble-t-il et selon la déclaration portée dans la presse électronique qu’une réunion de l’UGTA-FCE avec les associations patronales tenue ce jour, le 18 juillet 2017 à l’hôtel Aurassi. En ce qui nous concerne nous n’avons nullement participé ni signé aucune déclaration. Aucun membre de l’Union nationale des investisseurs n’a assisté à cette réunion, ni souscrit à la déclaration. Nous regrettons vivement l’usurpation de notre signature sur la déclaration jointe en annexe », lit-on dans la lettre.
La CAP se désolidarise de Ali Haddad
La Confédération Algérienne du Patronat, bien qu’elle ait participé officiellement à la réunion d’hier, se désolidarise elle aussi de Ali Haddad. Selon son Président, Boualem Merakech, l’objet de la réunion se résume à la seule sauvegarde du Pacte économique et social et ne porte nullement sur un quelconque soutien au Président du FCE. « Nous avons assisté, à l’initiative du Partenaire Social, à une rencontre entre les organisations signataires du Pacte National Economique de Croissance et ,pour lequel, la CAP a participé grandement-, comme nous avons eu à le faire déjà en 2006 d’une manière forte », écrit Boualem Merrakech dans une déclaration qu’il rendu publique aujourd’hui en rappelant les principes cardinaux de l’organisation patronale qu’il dirige.
De son coté, la SGEA, qui n’a pas pris part à cette rencontre en déclinant l’invitation des organisateurs, se dit scandalisée par les agissements de Abdelmadjid Sidi Said qui est passé carrément au menaces. Dans une déclaration signée conjointement par son Président d’honneur, Habib Yousfi, et de sa Présidente, Saida Neghza, il est dit que le patron de l’UGTA « les a menacés de sanctions dans le cas où ils ne participeraient pas à la réunion pour apporter leur soutien à Haddad ».