Les autorités françaises ont arrêté, hier, Pavel Dourov, fondateur de l’application Telegram, à l’aéroport du Bourget, près de la capitale Paris.
La chaîne française TF1, citant des sources de sécurité, a rapporté que Dourov était arrivé à l’aéroport du Bourget en provenance d’Azerbaïdjan à bord d’un avion privé.
La chaîne a expliqué que Dourov avait quitté son pays, la Russie, au début de la guerre contre l’Ukraine en février 2022, et résidait aux Émirats arabes unis.
Les médias français ont rapporté qu’un mandat d’arrêt avait déjà été émis contre Dourov par les autorités françaises.
La richesse totale de Pavel Dourov est estimée à 15 milliards de dollars.
La réponse russe à l’arrestation de Dourov ne s’est pas fait attendre, puisque le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé dimanche dans un communiqué que son ambassade à Paris avait commencé à prendre les mesures nécessaires pour « clarifier l’affaire ».
Pour sa part, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que des organisations non gouvernementales occidentales avaient demandé à la Russie en 2018 de ne pas « créer d’obstacles » contre ladite application.
Dans ce contexte, elle a déclaré : « Je me souviens qu’en 2018, un groupe de 26 organisations non gouvernementales avait condamné la décision du tribunal russe de bloquer Telegram. »
Elle a ajouté : « Pensez-vous que cette fois-ci ils iront à Paris et exigeront la libération de Dourov, ou allaient-ils avaler leur langue ? »
De son côté, le député de la Douma russe Vladislav Davankov a déclaré avoir adressé une demande au ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov l’appelant à œuvrer à la libération du fondateur de Telegram.
Davankov a déclaré dans sa demande que l’arrestation de Dourov en France « pourrait avoir des raisons politiques ».
Si Dourov est arrêté, « les informations personnelles des utilisateurs de Telegram pourraient être menacées », a-t-il averti.