L’Algérie a décidé de ne pas renouveler l’accord d’approvisionnement en gaz via le gazoduc Maghreb-Europe, qui a expiré le 31 octobre dernier. Cela pourrait ne pas lui donner droit à ne pas payer le droit de passage de ce gazoduc, pour le tronçon qui traverse le territoire marocain.
A ce sujet, l’expert en énergie, Mahmah Bouziane, a tenu à expliquer que ce tronçon est la propriété de la société Maghreb Pipeline Limited (EMPL), détenue par l’espagnol Naturgy à 77,2%, et le portugais Galp Energie à 22,8%.
La réalisation et l’exploitation de ce tronçon de GME, qui traverse le territoire marocain sur une longueur de 540 km en plus de la partie sous-marine de 47 km, « ont été confiées à la société Metragaz, détenue par Naturgy à 76,68%, Galp Energia à 22,64% et l’Office national des hydrocarbures et des mines marocain (ONHYM) à 0,68% », a-t-il expliqué.
Selon l’expert, l’Algérie n’était impliquée ni dans la propriété ni dans l’exploitation du tronçon GME transitant par le Maroc. « Les contrats entre Sonatrach et ses clients pour la vente de GN vers l’Espagne, le Portugal et vers le Maroc, exigeaient de Sonatrach d’acheminer le gaz jusqu’à El Aricha », a –t-il ouligné dans un entretien accordé à l’APS.
Pour Bouzian, l’Algérie n’était pas concernée par la gestion du 2ème tronçon du GME, et de ce fait, « l’Algérie ne payait aucun droit de passage de son gaz via le GME, ni en espèce ni en nature, du moment qu’il s’agissait d’une infrastructure dont la concession ne la concernait pas », a-t-il clarifié. Par contre, a-t-il ajouté, « ce sont les parties espagnole (Naturgy) et portugaise (Galp Energie) qui payaient ces droits au Maroc, étant la partie bénéficiaire de la concession à travers la société EMPL ».