Le directeur industriel de Globale Motor explique la baisse des prix de la Picanto par des aides octroyées par l’Etat.
Entre la presse nationale qui annonce une baisse des prix des véhicules montés localement, et l’effervescence des internautes sur les réseaux sociaux célébrant la réussite des appels au boycott de l’achat des voitures « Made In Algeria », il y a un chainon manquant.
La presse nationale a parlé ces derniers jours d’une baisse de prix qui chez le concessionnaire Sovac. Mais ce dernier a annoncé l’arrivée, hier 1er avril, de la finition Start+ 2.0 TDI de 143 ch sur la Volkswagen Golf assemblée à l’usine Sovac Production de Relizane, et n’a aucunement signalé une baisse de prix. Par contre la Start+ monte en puissance et en dotation équipements, mais affiche le même prix que la Start, à savoir 3 300 000 DA TTC, alors que son prix de sortie d’usine est de 2 490 000 DA.
Le groupe Glovis Kia a annoncé une réduction de 19% sur la nouvelle Picanto dont l’ouverture de la commande se fera très prochainement. Ce matin, et depuis l’annonce de cette réduction, plusieurs pages et groupes Facebook créées pour appeler au boycott, annoncent la victoire de leur campagne.
Contacté par Maghreb Emergent, le directeur industriel de Globale Motor, Hacene Kemmar a indiqué que la nouvelle Picanto sera commercialisée à partir de 139 millions de centimes contre 189 millions de centimes auparavant (son prix de sortie d’usine est de 1 413 437 DA). Interrogé sur la raison de cette baisse de prix, notre interlocuteur a signalé que le groupe qu’il dirige a bénéficié du soutien du Fonds national des investissements (FNI). D’après lui, le groupe a aussi bénéficié d’exonérations fiscales à l’instar de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), d’où cette réduction.
Il faut rappeler que le ministère de l’Industrie et des mines a rendu public, le mois passé, les listes des prix de sortie d’usine des véhicules légers montés en Algérie. Chose qui a suscité une polémique, et les pages facebook algériennes ont jugé les prix affichés « excessifs » se plaignant du fait que les véhicules en vente en Algérie soient « très chers par rapport aux prix appliqués dans d’autres pays ».