Le sujet d’importation des véhicules neufs continue à être un vrai casse-tête, pour le gouvernement, les concessionnaires et pour les citoyens qui attendent depuis plusieurs années. La demande des véhicules, touristiques et utilitaires, est loin d’être satisfaite par les quotas inscrits au programme 2023, dont le nombre, en cours d’acheminement, devrait atteindre les 180 000 véhicules.
Les 44 opérateurs en concession automobile et les fabricants qui ont investi ou comptent investir dans des projets industriels d’assemblage des véhicules, à l’instar du groupe Stelantis, via sa marque italienne Fiat, ainsi que les projets en préparation dont les marques Chinoises Chery, Geely, JAC et Baic, font toujours attendre leurs clients qui ont passé des pré-commandes dans le programme 2023. Dans certains cas, signalés sur les réseaux sociaux, les délais ont dépassé les 6 mois d’attente. Alors que le réglement impose un délai ne dépassant pas les 45 jours entre la pré-commande et la livraison du véhicule.
Une attente qui a déjà valu un avertissement aux concessionnaires de la part du ministère de l’Industrie pour faire respecter les délais de livraisons tels qu’énoncés dans le cahier des charges.
Selon une source proche du dossier, jusqu’au début de ce mois de mai, « le programme 2024 pour l’importation des véhicules n’est pas encore signé au niveau des ministères de l’Industrie et celui du Commerce ». D’ailleurs, de nouvelles demandes d’agréments attendent toujours leur validation, qui s’ajouteront aux 44 concessionnaires qui sont déjà en activité.
Selon nos sources, le retard de validation des programmes d’importation pour l’activité 2024 par le Gouvernement ne touche pas seulement l’automobile. « D’autres produits destinés à la revente en état, dont des équipements industriels, ne sont pas encore autorisés par le ministère du Commerce », ajoute-t-il, sans préciser également quels sont ces produits soumis aux restrictions.
Ces retards du programme d’importation des produits destinés à la revente en état peuvent s’expliquer en revanche par « des retards de dédouanement au niveau des ports, mais aussi au non-respect par certains opérateurs de leur engagement envers leurs clients », indiquent nos sources. Donc, il est envisageable que le gouvernement compte filtrer les opérateurs non sérieux.